Après une série de suicides, la grande peur du patronat français face au «syndrome France Télécom»

15 octobre 2009. Didier Lombard passe la journée à Metz, où, quelques jours plus tôt, une salariée a été retrouvée inanimée sur son lieu de travail, après avoir avalé des barbituriques. Le patron de France Télécom est venu écouter et rassurer les salariés inquiets face aux suicides qui se multiplient dans l’entreprise. Dans un vaste open space, il discute avec trois jeunes opératrices qui s’apprêtent, ravies, à partir en voyage avec le comité d’entreprise. 

Quand soudain, quelques bureaux plus loin Marc, la cinquantaine, se met à pleurer : « J’ai perdu mon emploi », accuse-t-il. Ancien technicien, il a été muté à la hot-line grand public. Un changement de poste, emblématique du virage que prend l’entreprise vers les services, qu’il vit comme une dégradation. Mais il fait bien toujours partie des effectifs, son statut de fonctionnaire lui garantissant l’emploi à vie. Au moment de repartir, sur le quai de la gare, le téléphone de Didier Lombard…

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