L’hypothèse Bernard Cazeneuve à Matignon divise la gauche

Réservé aux abonnés
« Il est de gauche sans appartenir au Nouveau Front populaire, il est républicain sans être de droite », résume l'ancien premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis. Vincent Boisot / Vincent BOISOT/Riva Press

DÉCRYPTAGE - L’ancien premier ministre de François Hollande fait campagne de moins en moins discrètement pour Matignon. Les socialistes ont déjà prévenu que leur soutien n’allait pas de soi.

La rumeur s’accrédite. Son nom, cité depuis plusieurs semaines, se détache de plus en plus nettement dans le bourdonnement des hypothèses. Bernard Cazeneuve : et si c’était lui, finalement, le futur premier ministre ? Le franc-tireur de gauche coche d’évidence des cases pour le poste. Il n’y a qu’à voir son CV. Déjà premier ministre au crépuscule de la présidence Hollande, il avait exercé au préalable, entre 2012 et 2016, la fonction de ministre, aux Affaires européennes, au Budget puis à l’Intérieur. Ces expériences lui ont appris à manœuvrer dans un Parlement parfois récalcitrant, ce qui constitue un atout au vu des circonstances politiques. Avant cela, Bernard Cazeneuve a suivi le cursus honorum républicain : conseiller général, maire, député. Autant d’expériences qui lui valent, dans la bouche de ses amis comme de ses adversaires, le statut d’homme d’État.

Politiquement aussi, son positionnement comporte bien des avantages. « Il est de gauche sans appartenir…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 80% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous