Est-ce la mort du marché de l’archéologie en France, en tout cas celui visible et officiel, aux enchères, en galeries ou salons d’antiquité? La question, brûlante, déchaîne les réactions des professionnels et collectionneurs, face à une législation certes pleine de bonnes intentions mais trop stricte par rapport à la réalité de ce marché. Résultat, elle a fini par le tarir. Alors que celui-ci était déjà ébranlé par les scandales. Dans les plus récents: celui de faux certificats pour «blanchir» des objets sortis illégalement de pays devenus instables, après les révoltes des printemps arabes, impliquant maisons de ventes et musées de renom.
L’affaire Kunicki, expert mis en examen en 2020 avec son mari et associé Richard Semper pour avoir écoulé, via le marchand Roben Dib de Hambourg des centaines de pièces par la maison Pierre Bergé & Associés, notamment, mais aussi en privé, a fait l’effet d’une bombe. Emportant avec elle Jean-Luc Martinez, ancien président du Louvre, suspecté d’avoir fermé…