L’affaire est potentiellement embarrassante. Israël a-t-il récupéré des dossiers sécuritaires sensibles liés à l’activité de la France dans la bande de Gaza? Le 3 novembre, le Quai d’Orsay annonçait que «les autorités israéliennes» l’avaient informé que l’Institut français à Gaza avait été visé par «une frappe israélienne», «quelques jours» plus tôt. «Aucun agent de l’institut ni aucun ressortissant français ne se trouvaient» dans le bâtiment, précisait alors le ministère des Affaires étrangères.
Environ dix jours après l’attaque terroriste du Hamas en Israël le 7 octobre, qui causa la mort de 1140 personnes, en majorité des civils, le consulat de France à Jérusalem, dont dépend l’Institut de Gaza, avait demandé aux gardes et au personnel de l’antenne de quitter les lieux. Dans son communiqué du 3 novembre, le Quai d’Orsay indiquait avoir «demandé (à Israël, NDLR) de nous communiquer sans délai par les moyens appropriés les éléments tangibles ayant motivé cette décision» de frapper l’enceinte…