Tour Eiffel : Rachida Dati menace de passer en force si Anne Hidalgo refuse de classer le monument

Tour Eiffel : Rachida Dati menace de passer en force si Anne Hidalgo refuse de classer le monument

Rachida Dati (ici en octobre 2024) s’est exprimée au Parisien sur ses projets de la Concorde, de la tour Eiffel ou encore de la piétonnisation de Paris. LUDOVIC MARIN / AFP

La ministre de la Culture et maire du VIIe arrondissement estime que la simple inscription au titre des monuments historiques ne suffit pas.

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Rare transfuge du gouvernement Attal au gouvernement Barnier, Rachida Dati est également de retour au Conseil de Paris, au titre de maire du VIIe arrondissement. C’est avec cette double casquette qu’elle est intervenue une nouvelle fois dans le débat sur la gestion et l’entretien de la tour Eiffel. Et notamment sur la question de son classement aux monuments historiques, débat sur lequel Anne Hidalgo et Rachida Dati croise le fer depuis le début d’année.

L'opposition de Mme Hidalgo au classement est incompréhensible. Il est à craindre qu'elle en fasse une affaire personnelle vis-à-vis de moi

Rachida Dati, Le Parisien

« Notre capitale se distingue tristement des autres grandes villes françaises par le faible nombre de lieux protégés et classés. La tour Eiffel en est un cas emblématique : elle est seulement “inscrite” et non “classée” au titre des monuments historiques, alors que seul le classement la protégerait véritablement », explique-t-elle dans les colonnes du Parisien . « L’opposition de Mme Hidalgo au classement est incompréhensible. Il est à craindre qu’elle en fasse une affaire personnelle vis-à-vis de moi, ce que je regrette, poursuit la ministre. Le préfet de région a adressé un courrier à Anne Hidalgo en ce sens. En cas de refus de sa part, je prendrai la décision d’un classement d’office.»

Le classement impliquerait une plus grande surveillance de la tour, propriété de la Ville, par la direction des affaires culturelles d'Île-de-France, instance dépendant de l'État. Les travaux d'entretien devraient ainsi être subventionnés par le ministère (à hauteur de 50 %). Jusque-là, l'État n'a que très peu contribué à l'entretien de la célèbre dame de fer, ce qui est le principal argument d’Anne Hidalgo dans le dossier.