Lesage, le brodeur de génie sans lequel la haute couture ne serait pas ce qu’elle est
Sous les ors de l'Opéra Garnier, les filles Chanel défilent. « Quarante-six silhouettes qui redéfinissent l'opulence pure et dure de la haute couture », peut-on lire ce matin de juin dernier dans les colonnes du Figaro. Les mannequins se succèdent, l'un vêtu d'un bustier de velours noir constellé de plus de 2 500 perles et pampilles de cristaux, un autre sanglé dans un tailleur de tweed composé de dentelles superposées allant du rose pâle au noir pailleté bleu. Clou du spectacle, la mariée est évidemment en blanc. Évoquant un bouquet, le buste de sa robe est fait de pétales de fleurs brodés à l'aiguille et au crochet de Lunéville, ornés de nacre, de satin et de cristal. Derrière ces merveilles de broderies, un nom : Lesage. « Le destin de cette entreprise est extraordinaire. Peu auraient parié que la broderie allait être une industrie encore très forte au XXIe siècle, relève Bruno Pavlovsky, président des activités mode de Chanel, qui a pris ce métier d'art sous son…