"Cyril Ramaphosa, calme, survit à l'embuscade de Donald Trump"
À la Une de la presse ce jeudi, les réactions en Afrique du sud après l'échange tendu entre le président Ramaphosa et Donald Trump dans le bureau ovale. "Une embuscade", dénoncent le Daily News et le Sowetan. Donald Trump a diffusé par surprise une vidéo, présentée comme une preuve irréfutable d'un "génocide" à l'encontre des agriculteurs sud-africains blancs. Sidération dans l'audience. S'en est suivi un dialogue assez tendu, mais où le président Ramaphosa a su garder son "calme et son sang-froid", souligne le Sowetan.
De son côté, le journal The Herald assure que Donald Trump a "aveuglé" le président Ramaphosa avec cette vidéo surprise. Dans son éditorial, le journal rejette l'affirmation de Donald Trump : "les politiques qui visent à corriger les injustices de l'apartheid ne sont pas génocidaires". Bien que dérangeantes pour certains privilégiés, elles cherchent à rétablir l'équité. Donald Trump est d'ailleurs été invité à se rendre en Afrique du sud pour comprendre la complexité des enjeux,. Pas sûr que le président américain réponde à cet appel ...
À la Une de la presse ce jeudi également, une enquête du New York Times sur le démantèlement d'un important réseau d'espions russes au Brésil. Le pays est devenu la fabrique des espions russes pour infiltrer les pays occidentaux, selon le quotidien new-yorkais. Il est utilisé comme tremplin pour des missions aux Etats-Unis, en Europe ou au Moyen Orient. Pourquoi ? À cause de son laxisme dans les systèmes de vérification d'identité. Exemple avec Artem Shmyrev, "Gerhard Daniel Campos" à la ville, dirigeant d'une fastueuse entreprise d'impression 3D à Rio. Le New York Times publie les visage déconfits de ses anciens collègues, qui l'ont côtoyé pendant des années. Pendant six ans, il a fait profil bas, vit dans un appartement confortable et partage une relation amoureuse avec une jeune femme brésilienne. La couverture semble parfaite mais la police découvre des incohérences dans sa légende. Sa prétendue mère est morte sans avoir d'enfant à son nom. Juste avant d'être interpellé, il quitte le pays. Il est confondu grâce à des sms envoyés à sa véritable épouse, une autre espionne basée elle en Grèce. Au total, l'opération intitulée "Est" a permis de défaire la couverture de 9 agents. Une ampleur qui témoigne de l'engagement continu de la Russie dans l'espionnage selon le New York Times.
À la Une de la presse ce jeudi, autre enquête dans Le Figaro sur l'ascension fulgurante de l'organisation Etat islamique en Somalie. C'est dans les montagnes du Puntland, en Somalie, que l'organisation Etat islamique (EI) avait établi un embryon de califat. Taxes, extorsion, recrutement forcé : L'EI en Somalie imposait des règles strictes, exploitant l'absence d'autorité étatique forte. Entre 2021 et 2024, ses effectifs doublent chaque année, jusqu'à atteindre près de 1000 combattants selon Le Figaro. Un double attentat-suicide de 12 djihadistes, le 31 décembre 2024, marque le pic des activités de l'organisation. Après quoi, les forces du Puntland, soutenues par des frappes américaines ne déciment ses troupes. Leur chef, Abdulqadir Mumin, "discret financier somalien" selon le portrait que lui dressait le journal québécois Le Devoir en janvier, aurait fui au Mozambique. Aujourd'hui, le centre névralgique de cet embryon de califat est gravement affaibli mais l'idéologie persiste, alimentée selon Le Figaro par des cellules dormantes.
À la Une de la presse enfin, le journal Le Parisien s'est amusé à faire passer le baccalauréat à ChatGPT, la célèbre Intelligence Artificielle. Quatre disciplines : philosophie, mathématiques, Histoire et sciences économiques, à partir de sujets tirés des annales de 2024. Le résultat est, au choix, bluffant ou inquiétant : 13,5/20 de moyenne et mention Assez Bien.
C'est en mathématiques qu'elle s'en sort le mieux avec une note de 15/20. "Bon élève qui applique les formules, résout les équations mais ne prend pas le temps de développer" selon l’appréciation du correcteur. L'Intelligence artificielle veut aller vite et ses progrès sont fulgurants, écrit Le Parisien, qui avait réalisé le même test avec beaucoup moins de succès en 2023.
De quoi inquiéter les professeurs, déjà confrontés à l'essor de nouvelles triches : aide rédactionnelle, traducteur, souvent utilisés via les montres connectées. Petit espoir quand même : certaines lacunes persistent encore dans la lecture des énoncés et des consignes. Rendez-vous dans deux ans pour faire un nouveau point.