Après Alice aux pays des merveilles, Maléfique, Aladdin, Le Roi Lion ou encore La Petite Sirène , Disney dévoilera mercredi sa nouvelle version de Blanche-Neige. Le film en prise de vues réelles s’annonce assez différent du classique d’animation sorti en 1937. Le long-métrage de Marc Webb promet d’ailleurs d’offrir une version « féministe » de l’œuvre, ce qui ne manque pas de faire réagir dans l’Amérique trumpienne.
Devançant de nouvelles polémiques, Disney a prévu des avant-premières restreintes, avec une projection au El Capitan Theatre, à Los Angeles en compagnie du casting. Mais pour cette avant-première qui aura lieu le 15 mars, aucun média n’aurait été invité sur le tapis rouge selon Variety, rendant impossible d’interview les acteurs sur place, l’événement étant réservé aux photographes et aux proches des artistes. Un dispositif aux antipodes des grandes avant-premières habituelles, où sont invitées des dizaines de médias.
Du choix d’une actrice latino aux écarts avec le scénario original, retour sur les polémiques qui se sont penchées sur le berceau de cette Blanche-Neige pas comme les autres.
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Une actrice latino pour Blanche-Neige
Tout a commencé par le choix de l’actrice pour incarner la princesse Disney. Le rôle a été confié à Rachel Zegler, révélée en 2021 pour son interprétation de María dans l’adaptation de West Side Story par Steven Spielberg. Une décision qui a suscité des réserves en raison de la couleur de peau de la comédienne de 23 ans. Pour certains, il est inimaginable de voir l’actrice d’origine colombienne incarner Blanche-Neige, dépeinte dans l’œuvre des frères Grimm comme ayant « la peau aussi blanche que la neige ». Rachel Zegler se dit « très fière d’être une princesse latino ». Elle révèle dans Variety, que le nom de Blanche-Neige ne fait pas référence, dans ce film, à sa couleur de peau, mais au jour de sa naissance, marqué par une tempête de neige.
Des stars aux opinions bien tranchées
Le physique de Rachel Zegler n’est pas le seul à faire polémique. L’actrice, fervente opposante à Donald Trump, déplait à certains conservateurs. « Va te faire foutre, Trump ! Que les partisans de Trump... et Trump lui-même ne connaissent jamais la paix ! », a lancé l’actrice sur les réseaux sociaux à l’annonce de la victoire du candidat Maga. « J’ai laissé mes émotions prendre le dessus sur moi, a-t-elle ensuite expliqué. La haine et la colère nous ont conduits à nous éloigner de plus en plus de la paix et de la compréhension, et je suis désolée d’avoir contribué à ces discours négatifs.»
Mais Rachel Zegler et Gal Gadot, l’interprète de la méchante reine, ont également été épinglées sur les réseaux sociaux pour avoir exprimé leurs visions différentes du conflit israélo-palestinien. L’actrice israélo-américaine Gal Gadot, qui a effectué pendant deux ans son service militaire obligatoire au sein de l’armée israélienne, affiche depuis des années son soutien à Israël. De son côté, l’interprète de Blanche-Neige affirme sur les réseaux « être pro-palestienne ».
Un prince charmant qui n’est pas un harceleur
Outre ces controverses, le prochain Blanche-Neige fait également polémique pour son scénario revisité, considéré comme « trop daté » par l’actrice principale. « On n’est plus en 1937... Blanche-Neige ne va pas être sauvé par le prince et elle ne va surtout pas rêver du grand amour. Elle rêve d’être une cheffe, une dirigeante », avait-elle dit à ExtraTV en 2022. Rachel Zegler avait par ailleurs qualifié le prince charmant de « traqueur » qui vole un baiser à la princesse sans son consentement. Des propos qui ont une nouvelle fois, attirer les foudres des conservateurs américains et d’une partie des fans de Disney. « Le film gardera l’essence du classique d’animation tout en introduisant l’histoire à une nouvelle génération », rassure Rachel Zegler, qui pense que « les fans sont trop attachés au film et au personnage d’origine ».
Des nains en images de synthèse
À cela, s’ajoute aussi la polémique sur les nains. « Sans vouloir offenser qui que ce soit, j’ai été un peu surpris lorsqu’ils ont annoncé qu’ils confiaient le rôle de Blanche-Neige à une actrice latino. (...) Vous êtes progressiste d’une certaine manière mais vous continuez à raconter cette histoire arriérée à propos de sept nains vivant ensemble dans une grotte... Qu’est-ce que vous faites ?», avait critiqué l’acteur Peter Dinklage (Game of Thrones), atteint d’achondroplasie. La firme aux oreilles de Mickey a rapidement réagi en affirmant « adopter une approche différente avec ces sept personnages » pour ne « pas renforcer les stéréotypes du film ». Disney n’a finalement pas engagé d’acteurs pour ces rôles et a choisi de créer des nains en image de synthèse. Le titre du long-métrage a également été modifié, la mention des « sept nains » ayant été retirée.
Une bande-annonce qui n’a pas convaincu
La première bande-annonce dévoilée par Disney l’été dernier n’a pas été très bien accueillie. Le trailer a reçu plus d’un million de « j’aime pas » sur Youtube, rapporte IMDb . Si on en croit les commentaires, les effets spéciaux et les images de synthèse sont loin d’avoir convaincu.