Top 14/Pro D2 : Malgré un record historique de recettes, le déficit des clubs professionnels ne diminue pas
Des bonnes nouvelles et une inquiétude qui demeure. La Commission de contrôle des championnats professionnels (CCCP) a rendu son rapport annuel pour la saison 2023-2024. Et si la croissance est toujours au rendez-vous, les équilibres financiers sont toujours aussi compliqués à atteindre.
Avec 598 millions d’euros – un niveau historique - , les produits d’exploitation cumulés des 30 clubs professionnels ont augmenté de 10 % la saison dernière. Grâce à la progression des recettes billetterie, des partenariats et des hospitalités, mais aussi l’augmentation des droits télévisuels.
En Top 14, grâce à une fréquentation record dans les stades, les recettes de match ont progressé de 15 %. Les revenus issus des partenariats et des hospitalités – premier poste de revenus des clubs – continuent également d’augmenter à hauteur de 4 %. Même dynamique positive en Pro D2, où les recettes de match sont en forte progression (+ 41 %).
Le résultat d’exploitation cumulé reste déficitaire à -76,5 M€
Autre bonne nouvelle, le Salary Cap a permis, en Top 14, de diminuer la part des dépenses dévolue à la masse salariale, qui représente désormais 40 % du total des charges d’exploitation, contre 45 % il y a deux ans. La masse salariale progresse cependant encore de 7 % (+ 3,51 % pour les joueurs de Top 14, +20,8 % pour ceux de Pro D2).
Mais le rapport indique que, «malgré cette dynamique économique globale très positive, des fragilités subsistent au sein de certains modèles de clubs.» Le résultat d’exploitation cumulé reste en effet déficitaire à -76,5 M€, «un niveau stable par rapport à la saison précédente».
Huit clubs de Top 14 affichent un «déficit d’exploitation significatif»
Dans le détail, huit clubs de Top 14 affichent un déficit d’exploitation significatif, tandis que six sont quasi à l’équilibre ou en excédent. En Pro D2, quatre clubs (sur 16) sont à l’équilibre et six proches de l’être.
La CCCP précise cependant que, «après prise en compte des abandons de créances et des résultats exceptionnels, la perte nette cumulée est ramenée à -34,9 M€, prise en charge par les actionnaires concernés ou couvertes par des fonds propres positifs».