Corée du Sud : le président Yoon Suk Yeol inculpé pour insurrection après sa tentative d'instauration de la loi martiale
Le président sud-coréen doit rester en prison. Sous le coup d'une procédure de destitution après sa tentative d'instaurer la loi martiale, Yoon Suk Yeol a été inculpé, dimanche 26 janvier, en tant que "chef" d'une insurrection, ont annoncé les procureurs chargés de l'enquête. Dans un communiqué, les magistrats ont assorti leur décision d'un ordre de maintien en détention. Vendredi puis samedi, un tribunal de Séoul avait rejeté deux demandes de prolongation de la détention de Yoon Suk Yeol, formulées par les enquêteurs, et ce afin de pousser les procureurs à inculper rapidement le président sud-coréen, arrêté le 15 janvier lors d'un raid.
Le chef d'Etat se trouve depuis dans un centre de détention de la capitale sud-coréenne. Il a refusé de coopérer à l'enquête criminelle sur sa déclaration de la loi martiale, ses avocats faisant valoir que les enquêteurs n'ont pas d'autorité légale.
Si son décret de loi martiale n'avait duré que six heures, le 3 décembre, avant d'être rejeté par les députés, cette tentative a plongé la Corée du Sud dans sa pire crise politique depuis des décennies.