Des débuts dès l’âge de 8 ans en karting
Le Franco-Algérien est lancé tôt dans le bain par son père, ancien pilote de karting amateur. Il intègre une école de pilotage en 2012 et se fait filmer par son père pour progresser. Dès lors, il n’a qu’un seul rêve, devenir pilote automobile. Malgré ses problèmes de croissance, sa détermination ne va pas l’empêcher à monter en grade
Entre 2012 et 2018, Isack Hadjar va faire ses classes jusqu’à rejoindre, en 2019, le championnat de France de Formule 4. Un de ses plus grands rivaux en championnat d’Europe sera Jack Crawford, qui, ironiquement, va devenir son coéquipier lors de son arrivée en Formule 2 chez Hitech.
Une victoire à Monaco qui lui fait changer de dimension
À 16 ans, Isack Hadjar remporte le GP de Monaco en formule régionale by Alpine. Cette victoire le met directement sur la carte et va lui apporter son premier grand contrat chez Red Bull en 2021. Helmut Marko, responsable du programme de détection de jeunes pilotes chez l’écurie autrichienne va faire de lui sa nouvelle pépite.
Le Parisien a raconté à L’Équipe, comment cette rencontre s’est déroulée. «J’étais déjà rentré à mon hôtel lorsque mon manager de l’époque m’appelle pour me prévenir que Helmut Marko veut me voir, révélait Hadjar il y a quelques mois. Et puis, j’ai traversé la ville pour aller à l’hôtel de Red Bull afin de le rencontrer. Lorsque je suis rentré, il discutait avec Christian Horner, Max Verstappen et Sergio Pérez.»
Ce contrat lui permet d’intégrer une firme qui a accueilli énormément de futurs pilotes de F1 comme c’est le cas actuellement avec Alex Albon, Carlos Sainz, Pierre Gasly et le quadruple champion du monde en titre, Max Verstappen.
Un surnom élogieux de «Petit Prost»
Isack Hadjar doit ce surnom à Helmut Marko, pas seulement grâce à son petit gabarit (1,67 m). «Il lui ressemble beaucoup: il réfléchit avant de répondre, il a un très bon sens de l’humour. Il est bien moins politique que Prost l’était. C’est un candidat idéal pour une carrière brillante» a déclaré Marko au micro de Canal + en 2023.
Une ascension fulgurante dans les différentes catégories
Le jeune pilote français ne va passer qu’un an en Formule 3 et va malgré tout obtenir de très bons résultats. Quatrième en championnat avec trois victoires, Hadjar est nommé rookie de l’année et monte d’un étage directement en Formule 2, toujours chez Hitech. C’est à ce moment-là que les difficultés arrivent pour le jeune pilote. Des résultats en berne et une 14e place en championnat qui le fait douter.
Cependant, une situation ubuesque va créer une prise de conscience chez lui. En mars dernier, Hadjar pense obtenir sa première victoire en Formule 2 mais se retrouve pénalisé pour avoir provoqué un accident en début de course. Sur le podium pour célébrer ce qu’il pense être sa victoire, ce moment va créer un déclic selon ses mots, qui va lui permettre d’enchaîner les bons résultats et d’être aujourd’hui à la deuxième place de l’antichambre de la F1 avant le dernier GP de l’année.
La Formule 1, et rien d’autre
Hadjar, qui ne souhaitait passer qu’une seule saison en Formule 2, a dû apprendre l’adage «tout vient à point à qui sait attendre». Pilote réserve depuis deux ans chez l’écurie secondaire (Alpha Tauri puis Racing Bulls), le Parisien de 20 ans n’a plus d’yeux que pour la catégorie reine.
«Si ça se fait, je serai préparé, c’est sûr. Mais, aujourd’hui, je ne sais pas si je serai titulaire l’an prochain» répondait-il à L’Équipe fin octobre. Les contre-performances de Sergio Perez jouent en sa faveur et un raté final lors du GP d’Abu Dhabi pourrait lui permettre de rejoindre ses compatriotes Pierre Gasly et Esteban Ocon. Le dénouement est proche pour Hadjar et tous les signaux sont au vert. Attention à ne pas commettre de faux départ, au risque de vivre une grande déception.