Départ à la retraite : "Si on veut pouvoir payer nos retraités, il faut qu'on travaille plus", affirme Amir Reza-Tofighi, président de la CPME
"Si on veut pouvoir payer nos retraités, il faut qu'on travaille plus, en fonction de l'espérance de vie", affirme mardi 18 février sur France Inter Amir Reza-Tofighi, nouveau président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). Dans le journal Les Échos, il s'est dit "prêt" à discuter avec les syndicats de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans, qu'il souhaite indexer sur l'espérance de vie.
"Notre système de retraite par répartition va droit dans le mur", assure-t-il. "On est passé de quatre actifs pour payer une retraite à 1,7 actif. Ce qu'on propose, c'est de revenir sur le système en disant que s'il faut toucher à l'âge, il faut aller au bout du travail et dire que l'âge doit être indexé sur l'espérance de vie et doit évoluer avec l'augmentation de l'espérance de vie", explique-t-il. "S'il faut ne pas aller jusqu'à 64 ans mais s'arrêter avant, ce qui est sûr c'est qu'après, il faut que ce soit indexé, et ça évoluera avec l'espérance de vie."
"Il faut sortir le sujet de l'âge du débat politique. C'est une question, aussi, d'équilibre économique et on ne peut s'affranchir des réalités économiques."
Amir Reza-Tofighi, nouveau président de la CPMEà franceinfo
"On souhaite en faire un sujet technique : on gagne un an d'espérance de vie, combien il faut travailler plus pour pouvoir financer nos retraites ?", poursuit-il.
Une capitalisation qui s'ajouterait à la répartition
Pour financer les retraites, il propose notamment de travailler une heure de plus par semaine. Cette heure supplémentaire "permet au salarié de constituer son propre capital pour la retraite", indique le président de la CPME. "Concrètement, c'est une retraite par capitalisation qui se rajoute au système de retraite par répartition. Cette heure de travail n'est pas payée directement au salarié mais mise sur un compte individuel qui lui appartient et lui permettra, lorsqu'il partira à la retraite, d'avoir un complément par rapport à la retraite par répartition".