EN DIRECT - Le premier ministre Michel Barnier poursuit ses consultations en vue de former un gouvernement
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Faits Essentiels
Le RN souffle le chaud et le froid sur le gouvernement Barnier
Le Rassemblement national de Marine Le Pen, qui se targue d'un rôle d'arbitre, a soufflé ce week-end le chaud et le froid sur le gouvernement du nouveau Premier ministre Michel Barnier, entre promesses de ne pas participer «au désordre» et menaces de censure.
Est-ce une manière de revisiter le jeu du chat et de la souris ? Alors que Michel Barnier a poursuivi dimanche ses consultations pour former son équipe ministérielle et définir sa feuille de route, le Rassemblement national, dont les dirigeants ont saturé l'espace médiatique ce week-end, a fait savoir qu'il entendait plus que jamais se poser au centre du jeu.
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Son bras armé : le contingent de 126 députés à l'Assemblée - et même 142 avec l'appoint des alliés d'Éric Ciotti - qui pourrait tenir dans ses mains l'avenir du futur gouvernement. «Nous n'accordons pas de blanc-seing. Si au fil des semaines, les Français devaient à nouveau être oubliés ou maltraités, nous n'hésiterions pas à censurer le gouvernement», a ainsi tonné dimanche Marine Le Pen de son fief d'Hénin-Beaumont, où elle faisait sa rentrée.
L’éditorial du Figaro - «Budget: Michel Barnier à l'assaut de l'Everest»
Tous les montagnards, dit-on, caressent au fond d'eux-mêmes le rêve ultime de gravir l'Everest. C'est à peu de chose près le défi politique qui s'impose à Michel Barnier, au moment de s'attaquer au budget 2025. D'un côté, le dérapage incontrôlé des finances publiques ces derniers mois exige de toute urgence un plan de redressement massif: censé se réduire cette année, le déficit, déjà abyssal (5,5 % du PIB!), se creuse désormais dans des proportions jamais vues.
De l'autre, les trois quarts des députés nouvellement élus soutiennent des programmes où la dépense inconsidérée tient lieu de politique économique: abrogation de la réforme des retraites, augmentation des salaires, embauches dans la fonction publique… Autant demander à un père Fouettard de faire régner l'ordre dans une foire à la saucisse.
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Bienvenue sur ce direct
Bonjour à tous et bienvenue sur ce direct. Nommé premier ministre, Michel Barnier va devoir gérer le vote du budget, sa première bataille. Mais il devra avant tout annoncer son nouveau gouvernement, dans les prochains jours ou semaines. Suivez le déroulement de cette nouvelle séquence politique avec nous.
À retenir
- Michel Barnier a quant à lui continué son tour de table pour former un gouvernement en recevant les dirigeants d'Horizons, dont son prédécesseur à Matignon Edouard Philippe, puis le patron du MoDem François Bayrou. Le chef de file des députés Horizons Laurent Marcangeli a souligné, à l'issue de l'entretien, des «convergences» avec le nouveau locataire de Matignon, n'excluant pas la participation de sa formation au gouvernement.
- Les Français sont majoritairement satisfaits de la nomination de Michel Barnier à Matignon, mais ne lui pronostiquent qu'une faible durée de vie à ce poste, selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche. D'après cette étude, 52% des personnes interrogées se disent satisfaites de la désignation de l'ex-commissaire européen comme chef du gouvernement, après quasiment deux mois d'attente à la suite des élections législatives anticipées. Un résultat similaire à celui de son prédécesseur Gabriel Attal lorsqu'il est entré en fonction (53%) et supérieur à celui d'Elisabeth Borne (47%).