Guerre en Ukraine: Moscou estime que «forcer la Russie à faire la paix» serait une «erreur fatale»
Le Kremlin a dit ce mercredi 25 septembre que «contraindre» la Russie à faire la paix en Ukraine, comme l'a appelé la veille le président ukrainien Volodymyr Zelensky à l'ONU, serait une «erreur absolument fatale». «La position qui consiste à essayer de forcer la Russie à faire la paix est une erreur absolument fatale. Il est impossible de forcer la Russie à la paix», a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors d'un point presse. Les négociations entre Moscou et Kiev sont à l'arrêt depuis le printemps 2022, chaque camp défendant fermement des revendications irréconciliables.
Moscou veut l’assurance que Kiev renonce à rejoindre l'Otan
Ce mardi, Volodymyr Zelensky a exhorté le Conseil de sécurité de l'ONU à «contraindre la Russie à la paix», après plus de deux ans et demi d'un conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts civils et militaires. Le dirigeant ukrainien, qui se trouve depuis ce dimanche soir aux États-Unis, doit présenter à son homologue américain Joe Biden et au Congrès à Washington les détails de son «plan de la victoire» visant à mettre fin à l'offensive russe à grande échelle dans son pays.
L'Ukraine, le président Zelensky en tête, affirme régulièrement vouloir recouvrer sa souveraineté sur l'ensemble des territoires occupés par son voisin russe, y compris la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014. Kiev a déjà proposé un plan de paix en 10 points, soutenu par l'Occident, impliquant le retrait inconditionnel des forces russes du territoire ukrainien, soit près de 700.000 militaires, selon les chiffres présentés par Vladimir Poutine. Une proposition balayée par Moscou.
Le président russe, qui a ordonné l'attaque de son armée contre l'Ukraine en février 2022, a pour sa part répété à maintes reprises ses «conditions»: l'abandon des quatre régions ukrainiennes dont Moscou revendique l'annexion en plus de la Crimée, et l'assurance que Kiev renonce à rejoindre l'Otan. Des revendications inacceptables pour les Ukrainiens et les Occidentaux. La Russie a par ailleurs d'ores et déjà annoncé qu'elle ne participerait pas au deuxième sommet sur la paix en Ukraine voulu par Kiev en fin d'année, après une première réunion en Suisse en juin dernier. Les tentatives, plus ou moins assumées, de médiation de la Chine, alliée proche de la Russie, de l'Inde, ou encore du Vatican n'ont jusque-là pas permis la reprise officielle des discussions entre Moscou et Kiev.
La Russie vote l'interdiction de l'adoption de Russes pour pays autorisant la transition de genre
Les députés russes ont voté ce mercredi 25 septembre en première lecture un projet de loi interdisant l'adoption d'enfants russes dans des pays où la transition de genre est légale, nouveau signe du virage ultra-conservateur que suit la Russie depuis l'offensive en Ukraine. Au total, 397 députés ont voté en faveur de ce texte et uniquement un contre. L'interdiction concerne les citoyens de pays autorisant «le changement de sexe par intervention médicale, y compris par l'utilisation de médicaments» et la modification du genre indiqué dans les «documents d'identité», selon la législation.
L'armée russe dit avoir conquis deux nouvelles localités dans l'est de l'Ukraine
L'armée russe a affirmé ce mercredi avoir pris deux nouvelles localités dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, où ses troupes continuent d'avancer face à des forces ukrainiennes en infériorité numérique et manquant de puissance de feu. «Des unités du groupement Sud ont libéré les localités d'Ostroïe et Grigorovka», a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.