Comme l’orfèvre de la mythologie grecque, la France est menacée par une lourde épée de Damoclès qui peut s’abattre sur elle à tout moment, selon la métaphore employée par le premier ministre lors de sa déclaration de politique générale, prononcée ce mardi à l’Assemblée nationale. Cette menace, dans l’analogie choisie par Michel Barnier, est celle de la dette financière « colossale » de la France, qui culmine actuellement à 3228 milliards d’euros, « et qui, si l’on n’y prend garde, placera notre pays au bord du précipice ».
L’objectif est d’éviter ce funeste scénario et rétablir des finances publiques à la dérive. Ainsi, le chef du gouvernement veut ramener le déficit public de plus de 6 % du PIB cette année à 5 % l’an prochain. Pour cela, il a promis que les deux tiers de l’effort porteraient sur des réductions de dépenses. Pour le reste, comme il l’avait déjà esquissé précédemment, Michel Barnier a confirmé que des augmentations d’impôts figureront bel…