Syrie : Il ne faut pas "d'une justice de revanche" dit le chef des droits de l’homme de l'ONU

Les rebelles islamistes qui ont renversé le président syrien Bachar al-Assad ont juré, mardi 10 décembre, de châtier les responsables "des tortures contre le peuple" sous l'ancien gouvernement.

Sur le plateau de France 24Volker Türk met en garde les nouveaux hommes forts du pays contre "une justice de revanche", appelant de ses voeux "une justice transitionnelle" et "l'établissement de l'État de droit". "Tous ceux qui ont commis des crimes, des atrocités, toutes les parties prenantes dans ce conflit doivent répondre de leurs actes devant la justice", estime le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme. Pour lui, "la priorité absolue, c'est maintenant de collectionner, mais aussi de préserver les preuves et les documents". 

Le chef des droits de l'homme de l'ONU a " déjà commencé à établir des contacts pour qu'on puisse rétablir une présence en Syrie" et "souhaite aller à Damas le plus vite possible". 

Interrogé sur le gel des procédures d'asile pour les Syriens décidé par de nombreux pays européens, Volker Türk invite à la prudence. "Il faut être être vigilant, patient", enjoint-il, avant de poursuivre : "Il y a peut être des mesures qui sont prises trop vite."

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