Lens-Saint-Étienne : Ryan se rachète, Cardona héros déchu, la seconde période honteuse des Verts... Les tops/flops
TOPS
Mathew Ryan se rachète
Auteur d’une bourde monumentale la semaine dernière lors de la défaite des siens dans le derby du Nord à Lille (1-0), le gardien lensois s’est bien rattrapé dans la victoire de son équipe dimanche face à Saint-Étienne (1-0). L’Australien signe un trois sur trois au niveau des arrêts, notamment face à Irvin Cardona sur pénalty (45e+5). Le dernier rempart des Sang et Or devait se racheter, c’est chose faite.
À lire aussi Ligue 1 : Lens dompte Saint-Étienne et accable les Verts
Ruben Aguilar et Deiver Machado au front
Quelle activité de la part des pistons nordistes. Intenables jusqu’à leurs sorties de jeu, les deux Artésiens ont apporté un danger constant sur le but stéphanois. Aguilar, sûrement le Lensois le plus dangereux en première période, n’a cessé de proposer dans l’espace libre laissé par les Verts, en profondeur, et a délivré plusieurs bons centres. Le Français cumule 69 ballons touchés en 80 minutes, quatre tirs dont un cadré. Un très bon match de sa part.
Même son de cloche du gauche. Le Colombien a également été intenable, bien chaperonné par son arrière Facundo Medina, qui s’est beaucoup projeté, comme à son habitude. Machado signe la passe décisive sur l’ouverture du score de Goduine Koyalipou (75e), comme un symbole. On sait que le jeu du RC Lens de Will Still passe par une maîtrise de l’entrejeu - bien dictée par les solides prestations d’Andy Diouf, Neil El Aynaoui et Adrien Thomasson - ainsi que des côtés, notamment par des pistons en feu. Ils l’ont parfaitement mis en exergue face à l’ASSE.
Goduine Koyalipou salvateur
Entré sur la pelouse peu après l’heure de jeu, en remplacement de Wesley Saïd (66e), l’attaquant français de 25 ans a inscrit son deuxième but de la saison pour délivrer Bollaert. En bon renard des surfaces, Le Nordiste a été à la conclusion d’un fluide mouvement offensif, parfaitement mené par Thomasson puis Machado. Une réalisation qui va lui faire du bien.
Gautier Larsonneur a fait ce qu’il a pu
Comment lui en vouloir ? Le gardien des Verts, qui a déjà encaissé une myriade de buts cette saison - quasiment 70 - a fait ce qu’il a pu. Délaissé par une défense aux abois, le dernier rempart du Forez signe tout de même quatre arrêts dans cette rencontre. Sur l’ouverture du score lensoise, il n’y peut rien, ces défenseurs sont restés plantés dans le gazon. Sans lui, l’ASSE donne l’impression qu’elle aurait (déjà) encaissé 100 buts et serait repartie du Nord, ce dimanche, avec une nouvelle valise pleine de chez pleine.
FLOPS
Malang Sarr pataud
Une prestation calamiteuse du défenseur artésien. Dès la première minute du match, le Français a complètement raté sa remise, qui s’est transformée en véritable offrande pour Zuriko Davitashvili, avant de voir le Géorgien partir au but tête baissée. Une bourde affreuse, qui a consterné Will Still - la tête dans les mains - et son banc. Cette dernière n’était (malheureusement) que le début de la performance désastreuse qu’allait réaliser le joueur de 26 ans. Comme si ce n’était pas déjà assez, l’arrière droit est l’auteur de la faute qui a offert le penalty à l’ASSE en toute fin de première période (45e+5). Une partition hideuse du Sang et Or.
Irvin Cardona héros déchu
L’attaquant des Verts - qui est revenu dans le Forez cet hiver pour sauver Saint-Étienne - est passé, ce dimanche, au travers. En difficulté face à la rugueuse défense lensoise, le numéro 7 de l’ASSE n’a eu que très peu d’espace pour s’exprimer balle au pied. Il aurait pu sortir de cette rencontre, tout de même, avec une meilleure note, s’il avait assuré la transformation du penalty pour son équipe avant la pause, synonyme de tournant du match. Compliqué malgré tout de lui en vouloir au vu des efforts et du dévouement que livre le Français aux Verts, décisif plusieurs fois depuis son «come back». Mais, dans la position actuelle des siens, des opportunités aussi importantes ne peuvent (absolument) pas être manquées. C’est plus que vital pour les Verts de les convertir.
À lire aussi Ligue 1 : entre raisons de croire au maintien et erreurs qui plombent, Saint-Étienne navigue en eaux troubles
La seconde période honteuse des Verts
Au-delà du penalty loupé par Cardona, les Stéphanois ont livré une seconde période indigne d’une équipe qui joue sa survie dans l’élite. Une seule occasion franche, acculés dans l’entrejeu et dans leur camp, les Stéphanois ont paru complètement amorphes et impuissants. Comme résignés. En face, ce n’était pas le PSG ou le Barça et les hommes d’Eirik Horneland n’ont, tout de même, montré aucun signe de révolte. Consternant.