Guerre au Proche-Orient : la Maison Blanche module les propos fracassants de Donald Trump sur la reconstruction de Gaza

Donald Trump a mis le feu, ses équipes dégainent l'extincteur. Moins de 24 heures après l'annonce par le président américain que les Etats-Unis allaient "prendre le contrôle" de la bande de Gaza et envoyer ses habitants vivre ailleurs, son administration a modéré ses propos, mercredi 5 février. Donald Trump "est déterminé à reconstruire la région pour tous ceux qui voudront y retourner dès que ce ne sera plus un chantier de démolition", a assuré la Maison Blanche.

"Les Etats-Unis doivent s'impliquer dans cet effort de reconstruction", mais "cela ne veut pas dire qu'il y aura des troupes (américaines) au sol à Gaza, ni que les contribuables américains financeront cet effort", a déclaré devant la presse la porte-parole de la présidence, Karoline Leavitt. "Le président ne s'est pas engagé à déployer des soldats sur le terrain à Gaza", a-t-elle insisté.

Un effort de reconstruction "très généreux", selon Marco Rubio

Depuis le Guatemala, où il est en déplacement, le chef de la diplomatie des Etats-Unis, Marco Rubio, a souligné que Donald Trump souhaitait seulement que les Palestiniens quittent temporairement la bande de Gaza pendant sa reconstruction. Il veut "reconstruire les bâtiments" afin que "les gens puissent y retourner", a assuré le secrétaire d'Etat, expliquant que "l'offre de reconstruire et d'être en charge de la reconstruction" était "un geste très généreux".

Le président américain "attend de nos partenaires dans la région, spécialement l'Egypte et la Jordanie, qu'ils acceptent des réfugiés palestiniens, temporairement, pour qu'on reconstruise leurs maisons", a confirmé la porte-parole de la Maison Blanche. Selon elle, "c'est même plutôt maléfique de suggérer que les gens devraient vivre dans des conditions aussi désastreuses" que celles qui prévalent à Gaza.