Raphaël Doan est agrégé de lettres classiques, ancien élève de l’École normale supérieure et de l’ENA. Dernier livre paru : « Si Rome n’avait pas chuté » (Passés composés, 2023).
Depuis Noël, le réseau social X est le théâtre de l’un des débats politiques les plus intéressants du moment. Elon Musk, chargé par Donald Trump de réformer l’administration américaine, a évoqué l’idée d’augmenter les plafonds des visas H-1B, des titres de séjour temporaires visant la main-d’œuvre spécialisée. L’idée, en apparence plutôt technique, a aussitôt suscité un débat explosif sur le réseau social possédé par Elon Musk lui-même.
D’un côté, une grande partie des figures de la tech américaine, de Musk à Paul Graham en passant par David Sacks, considèrent que les États-Unis sont en pénurie de main-d’œuvre très qualifiée, en particulier dans le secteur de la tech. Il faut, disent-ils, importer du reste du monde les 0,1 % d’ingénieurs les plus talentueux afin d’être compétitifs face à la Chine…