La députée de Paris Sandrine Rousseau (Les Écologistes) ne voit pas «comment un vote pourrait aboutir d’ici demain», comme l’avaient proposé les socialistes afin de trancher la question du premier ministre. Enlisés dans les négociations, les partis de gauche continuent de s’écharper. Olivier Faure (Parti socialiste) avait donné jusqu’à demain pour trancher en votant... une proposition rejetée par les Insoumis.
«Je m’impatiente, nous prenons trop de temps», a déploré Sandrine Rousseau au micro de BFMTV ce lundi, qui regrette que la gauche n’ait pas réglé «les tensions qui existent depuis la campagne des européennes». Socialistes, Insoumis, communistes et écologistes étaient partis divisés, et avaient décidé de s’allier derrière l’étiquette du Nouveau Front populaire pour les élections législatives anticipées.
Interrogée sur la position polémique de son collègue Insoumis Thomas Portes, qui a déclaré que «les athlètes israéliens ne sont pas les bienvenus» aux Jeux olympiques de Paris, Sandrine Rousseau a pris ses distances : «On a besoin d’une position internationale forte (...) pas qu’on soit derrière un seul camp». Pour elle, «ce n’est pas aux athlètes israéliens de subir» la situation géopolitique. Sandrine Rousseau se démarque du soutien appuyé de l’Insoumis Manuel Bompard ce matin, qui a dénoncé une «campagne de haine [...] inacceptable et insupportable» envers Thomas Portes. «Je considère que la diplomatie française doit faire pression sur le CIO [Comité international olympique] pour que le drapeau et l'hymne israéliens ne soient pas admis pendant ces Jeux olympiques comme cela est fait pour la Russie», a ajouté Manuel Bompard.