Bernard-Henri Lévy ne participera pas à la conférence sur l’antisémitisme en Israël, à laquelle doivent prendre part Jordan Bardella et Marion Maréchal, a appris ce jeudi Le Figaro, confirmant une information du Monde. Le philosophe français devait s’exprimer en ouverture de cette conférence, le 26 mars au soir lors d’un dîner en présence du président israélien, Isaac Herzog, qui doit aussi prendre la parole. Une annulation directement liée à la participation de Jordan Bardella et Marion Maréchal, dont il n’avait pas connaissance lorsqu’il a accepté l’invitation, nous confirme-t-il.
Le président du Rassemblement national et l’eurodéputée Identité-Libertés ont été invités à intervenir à la Conférence internationale de lutte contre l’antisémitisme, les 26 et 27 mars prochains à Jérusalem, comme l’a révélé mercredi Le Figaro. Un événement historique tant pour le chef du RN que pour la petite-fille de Jean-Marie Le Pen, dont la famille politique a longtemps été ostracisée par la communauté juive en raison du procès en antisémitisme à l’encontre du fondateur du Front national, plusieurs fois condamné par la justice. Une hostilité que les lepénistes travaillent à surmonter depuis des années, notamment en se présentant comme le meilleur rempart des Français juifs face aux nouvelles formes d’antisémitisme.
Montée de l’antisémitisme depuis le 7-Octobre
Bernard-Henri Lévy s’est toujours positionné contre l’antisémitisme d’extrême droite. Mais il expliquait récemment dans les colonnes du Figaro qu’il considérait désormais l’antisémitisme d’extrême gauche ou islamiste comme étant plus dangereux encore. «Car il a le discours de légitimation qui fonctionne le mieux et qui déguise comme aucun autre la haine en amour», disait-il à propos de l’antisémitisme exprimé sous couvert d’antisionisme notamment au sein de la mouvance pro-palestinienne.
C’est précisément sur «la montée de l’antisémitisme en France depuis le 7-Octobre» que le président du RN a prévu de s’exprimer, selon un proche interrogé par Le Figaro. Il rencontrera par ailleurs des membres de la communauté française et des officiels sur place. «La lutte contre le terrorisme islamiste est un enjeu de civilisation qui dépasse les frontières de l’Europe. Le RN a vocation à discuter et travailler avec toutes les nations qui combattent le terrorisme», a fait valoir son entourage.
D’autres mouvements nationalistes et souverainistes étrangers seront représentés à la conférence en Israël. Des élus de droite nationale espagnols, hongrois, néerlandais ou suédois seront présents, selon Le Monde. Sont aussi annoncés le député brésilien Eduardo Bolsonaro (fils de l’ancien président), ou encore le président du Rassemblement des conservateurs américains (CPAC) Matt Schlapp, proche de Donald Trump. La conférence doit se conclure par un discours du premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.