Six Nations : désormais, l'Italie sait aussi être «efficace» prévient Diego Dominguez
Le meilleur réalisateur de l'histoire de l'Italie Diego Dominguez savoure les progrès de sa nation, qui sait désormais appliquer un «système de jeu très efficace», avant d'affronter la France dimanche à Rome dans le Tournoi des six nations. L'ancien joueur, qui garde un souvenir «magnifique» du Stade français (1997-2004), voit le Top 14 et la Pro D2 comme des modèles pour continuer de progresser, espérant voir encore davantage de ses compatriotes y jouer en attendant la structuration des clubs italiens, explique-t-il dans un entretien à l'AFP.
Il s’est montré très heureux de la victoire importante face au pays de Galles : «C'était un match qu'il fallait gagner à tout prix. L'Italie était sur le papier favorite mais des fois, c'est difficile à assumer. En plus le match s'est joué sous une pluie folle, ce qui est très rare à Rome. L'Italie a bien changé son jeu. [Le sélectionneur] Gonzalo Quesada a appliqué un système de jeu très efficace (...) Je suis content que l'Italie ait été obligée de jouer ce match pas joli à voir. Il y a des moments, même s'il ne pleut pas, il faut savoir alterner, varier le jeu, prendre des risques mesurables. Le sélectionneur s'est convaincu qu'il pouvait faire ce jeu-là (...). Pendant deux ans, l'Italie a essayé de faire bouger le ballon. Pour faire ce jeu-là, il faut être vraiment au top dans tous les points. Les matches où ça ne tournait pas, c'était un peu plus difficile».
Sur l’état du football italien
«Il faut encore être beaucoup plus fort au niveau des championnats de clubs. Il faut se rapprocher le plus possible du niveau de la Pro D2 française, pour commencer, avec une bonne structure, de bons staffs, des joueurs qui sortent chaque année. Depuis la pandémie, partout dans le monde, le nombre de joueurs a diminué, il faut quelque chose pour les faire revenir sur le terrain, surtout les jeunes».
Au sujet des joueurs italiens qui évoluent en Top 14
R: «C'est un plus énorme. La concurrence, c'est la meilleure chose pour progresser. Là en France, dans chaque club tu as 2-3 joueurs par poste, donc la concurrence est au top. En plus, au niveau personnel le joueur apprend et après il peut transmettre quand il rentre en Italie, dans le club qui l'a formé, avec des joueurs qui voient comment il s'entraîne. Il faut augmenter le nombre de joueurs italiens qui vont jouer à l'étranger. Ça me plairait de voir quelques joueurs italiens aller faire une saison dans l'hémisphère sud».
Sur ses souvenirs au Stade français
R: «J'ai passé les meilleures années de ma vie là-bas. Le Stade français c'était magnifique. En plus, on a gagné beaucoup. On a créé un mouvement très important à Paris. Ce n'était pas évident. On a créé une identité. On avait un peu oublié que le Stade français pouvait arriver aussi haut et y rester. C'était magnifique. Je reviens très souvent à Paris et bien sûr, je vais tout le temps les voir».