« Les maisons d’édition ne reculeront pas devant ce type d’économies » : la chaîne du livre face aux dangers de l’IA
L’IA, cette simulation de l’intelligence humaine par des machines, est-elle en train de prendre les rênes du monde de l’édition et, à terme, du monde en son entier ? Elle est sur le point de paupériser toute la chaîne du livre. Va-t-elle éliminer les auteurs ?
Voyons le cas de l’assistant d’édition, en charge, entre autres responsabilités, des argumentaires des quatrièmes de couverture. Il s’occupe aussi des campagnes de lancement d’un ouvrage. Autant de tâches que l’IA peut accomplir à moindre coût. Fin du travail humain, supplanté par un robot, par définition inintelligent et insensible.
« Les assistants se verront dans un premier temps non pas licenciés, nous dit l’éditrice Sabine Wespieser, mais sommés de vérifier le travail de la machine pour une rémunération moindre. » Ils deviendront alors les assistants d’un outil subalterne, devenant eux-mêmes des robots de chair et de sang.
Militer pour un label « Traduction garantie sans IA »
Cela guette également les traducteurs, avec une baisse d’activité de 50 %, à prévoir dans les prochaines années. Ils sont tous vent debout, contre cette IA gloutonne, nourrie sans permission de leurs œuvres (devenues des données pour l’apprentissage), qui se targue de traduire aussi bien qu’eux sinon mieux.
Pour l’instant relativement épargnés, les traducteurs littéraires s’inquiètent...