Baisse du taux du livret A, hausse des prix du gaz, allocation de rentrée scolaire… Ce qui change en août 2025

Comme tous les ans, le passage de juillet à août est marqué par l’entrée en vigueur d’un nombre conséquent de nouvelles mesures gouvernementales. Voici les principaux changements à retenir.

Le Livret A passe de 2,40% à 1,70% dès le 1er août

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Le taux du placement préféré des Français passe à 1,7%. Une baisse proposée par la Banque de France et justifiée par la diminution de l’inflation au 1er semestre 2025. «Pour le livret A, le taux de 1,7 % présente deux avantages, se défend Bercy, il reste nettement supérieur à l’inflation et permet de protéger l’épargne des Français. Le fait d’épargner reste intéressant». Deuxième avantage : «La baisse reste extrêmement positive pour le logement social. Pour rappel, lorsque le taux du livret A baisse, les bailleurs sociaux peuvent emprunter plus et donc construire plus de logements sociaux, ce qui est important dans un contexte où le logement est extrêmement tendu», indique-t-on. Le Livret développement durable et solidaire voit son taux aligné sur celui du Livret A, sa rémunération baisse donc aussi à 1,7%.

Le livret d’épargne populaire (LEP) voit son taux ramené de 3,5% à 2,7%

Réservé aux ménages modestes, ce taux baisse lui aussi. Une diminution limitée pour les 12 millions de LEP ouverts, puisqu’elle était initialement prévue à 2,2% selon Bercy. «Pour le LEP, la formule n’a pas été appliquée exactement. Un geste a été fait en faveur de l’État. C’est pour encourager l’épargne de tous, et que, quel que soit le niveau d’épargne, on encourage les gens à épargner, y compris les petites sommes. Un arbitrage a été fait pour encourager les logements sociaux et les plus modestes», détaille le ministère de l’Économie.

Hausse de la TVA sur le gaz et l’électricité

Jusqu’au 1er août, le taux de TVA sur l’abonnement au gaz et à l’électricité était réduit à 5,5%, tandis que celui sur la consommation était de 20%. À partir de cette date, la TVA sur les abonnements au gaz et à l’électricité va augmenter pour passer, lui aussi à 20%. La raison est simple : pour harmoniser la fiscalité sur le droit européen, une directive impose à la France d’appliquer un taux de TVA uniforme sur l’ensemble des composantes tarifaires d’un produit énergétique. Conséquence : le prix d’un abonnement au gaz ou à l’électricité va fortement augmenter.

Mais pour que cette hausse soit la plus indolore possible pour les consommateurs, deux autres taxes vont baisser. D’abord le tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (dit Turpe), qui comme son nom l’indique ne concerne que l’électricité. Avec cette baisse, la hausse du coût d’un abonnement électrique sera moindre que celle d’un abonnement au gaz. La deuxième taxe qui baisse est celle de l’accise. Prélevée directement sur la consommation de gaz ou d’électricité, elle va baisser de la façon suivante entre le 1er août et le 31 décembre 2025:

  • Réduction de l’accise électricité : de 33,7 €/MWh à 29,98 €/MWh
  • Réduction de l’accise gaz : de 17,16 €/MWh à 15,43 €/MWh

Conséquence: ceux qui consomment moins d’électricité et de gaz devraient être légèrement perdants, car la part fixe soumise à la hausse de la TVA) a plus de poids sur leur facture que la part variable (concernée par la baisse de l’accise) selon une simulation sur le comparateur du médiateur de l’énergie menée par MoneyVox, ainsi qu’une comparaison effectuée par l’application Hello Watt.

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En revanche, les consommateurs utilisant davantage d’électricité sont gagnants, selon le CRE: «Le niveau moyen de l’abonnement augmente de 23€ TTC par an et la part électricité moyenne baisse de 27€ TTC par an, soit une baisse nette de la facture d’environ 4€ TTC par an (pour une consommation moyenne de 4,4 MWh par an, la facture moyenne TTC passe donc de 1 050€ TTC à 1 046€ TTC).» 

Le prix du gaz augmente

La CRE a publié son indicateur et le prix du gaz grimpe en août, notamment pour la partie abonnement. Ce dernier coûtera désormais 134,14 euros TTC pour la cuisson et l’eau et chaude par an (+16,21 euros) et 330, 80 euros TTC pour le chauffage (+39,97 euros). Ainsi, les foyers chauffés au gaz verront leur facture augmenter de 40 euros. Une forte hausse qui se justifie notamment par la hausse de la TVA sur le gaz comme expliqué précédemment.

À l’inverse, le prix moyen du kWh baisse légèrement. Le prix moyen TTC du kWh est de 0,13920 euro pour la cuisson et l’eau chaude (contre 0,13970 euro en juillet), et de 0,10801 euro pour le chauffage (contre 0,10852 euro en juillet).

Les prix repères moyens augmentent aussi légèrement avec un prix repère moyen de 98,22 €/MWh HT (contre 95,47 euros/MWh HT en juillet), soit 141,48 €/MWh TTC (136,36 euros/MWh TTC) tous consommateurs confondus.

L’allocation de rentrée scolaire va être versée dès le mardi 5 août

Pour plus de trois millions de familles modestes, l’aide permettant d’assumer les coûts des fournitures scolaires sera versée à partir du mardi 5 août dans les départements de Mayotte et de la Réunion et dès le mardi 19 août en métropole et dans les départements de la Guadeloupe, de la Guyane et de la Martinique. Elle est allouée aux parents des enfants ayant entre 6 et 18 ans, et va de 423,48 à 462,33 euros par enfant en hexagone, pour des ressources ne pouvant dépasser 28 444 euros par foyer.

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Des frais additionnels pour les récalcitrants au compteur Linky

Les récalcitrants à la pose d’un compteur Linky devront payer 6,48 euros HT de frais supplémentaires tous les deux mois. Par ailleurs, si les index de consommation n’ont pas été communiqués à Enedis depuis plus d’un an, des frais de relevés additionnels de 4,14 euros s’ajouteront. Cependant, pour ceux qui font face à une impossibilité technique, ces frais ne s’appliqueront pas. Le « cas d’impossibilité technique indépendante du client » doit être identifié par Enedis.

Un versement bienvenu du trop-perçu par la DGFIP

Pour finir, une bonne nouvelle. Le 25 juillet ou le 1er août, plusieurs millions de contribuables en France se sont vus, ou se verront rembourser, le trop-perçu à la source ou le reste de leurs crédits d’impôt par le DGFIP. « Vous êtes éligible au remboursement si le montant prélevé en 2024 dans le cadre du prélèvement à la source est supérieur au montant final de votre impôt, ou bien si vous avez droit à une restitution de réductions ou crédits d’impôts » explique le gouvernement.

Un versement bienvenu, depuis la mise en œuvre de la réforme du prélèvement à la source. Pour en avoir le cœur net, en théorie, un avis de situation déclarative à l’impôt 2025 sur les revenus 2024 a été envoyé dans l’espace particulier de impôts.gouv.fr.