Ukraine : pressé par Trump, Zelensky accepte un accord sur les minerais avec les États-Unis
L'Ukraine a accepté les termes d'un accord sur ses minerais avec les États-Unis, que le président Volodymyr Zelensky pourrait signer dès vendredi à Washington. "J'ai entendu dire qu'il venait vendredi. C'est certainement OK pour moi. Il aimerait le signer avec moi, et je comprends cela – c'est une grande affaire, une très grande affaire", a déclaré Donald Trump, mardi 25 février, à la Maison Blanche, interrogé à ce sujet.
Le président américain a demandé à l'Ukraine de lui donner accès à ses ressources minières pour compenser les milliards de dollars d'aide versés par l'administration de son prédécesseur Joe Biden.
Selon un haut responsable ukrainien qui a indiqué à l'AFP que Kiev était prêt à signer, les Américains ont "enlevé toutes les clauses qui ne nous convenaient pas, en particulier les 500 milliards de dollars" que les minerais étaient censés rapporter aux États-Unis.
Washington développerait conjointement avec l'Ukraine les richesses minières et les revenus qui en seraient issus iraient dans un fonds nouvellement créé qui pourrait être "conjoint à l'Ukraine et l'Amérique", selon la même source.
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Réunion des 27 États membres de l'UE
Avant la possible signature de l'accord à Washington, les dirigeants des 27 États membres de l'Union européenne (UE) doivent se réunir mercredi en visioconférence pour un débriefing de la rencontre, centrée sur l'Ukraine, entre Emmanuel Macron et Donald Trump à Washington.
Une trêve à brève échéance dans les combats évoquée lundi à l'occasion de la visite aux États-Unis du président français, un feu vert de la Russie à une participation européenne au règlement du conflit : les alliés de Kiev se prennent à espérer un tournant après plus de trois années de guerre, tout en mettant en garde contre un accord qui équivaudrait à une "capitulation" de l'Ukraine.
Sur le terrain, les forces russes poursuivent leurs frappes. Le ministère russe de la Défense a de son côté affirmé avoir visé "des infrastructures d'aérodromes militaires".
La Russie, qui s'est emparée de 20 % du territoire de l'Ukraine, martèle qu'elle ne cessera les hostilités que lorsque les négociations de paix aboutiront à un résultat qui lui "conviendra" : elle réclame notamment une renonciation des Ukrainiens à rejoindre l'Otan et que cinq régions qu'elle occupe entièrement ou partiellement lui soient cédées.
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Nouvelle rencontre entre Américains et Russes
Lundi, Emmanuel Macron a tenté d'infléchir la position de Donald Trump, comme le fera jeudi le Premier ministre britannique, Keir Starmer.
"Nous apprécions que nos partenaires soient prêts pas seulement à continuer mais aussi à augmenter leur soutien pour notre pays et notre peuple", a déclaré Volodymyr Zelensky mardi soir en précisant qu'il avait eu un entretien téléphonique avec Emmanuel Macron.
Pendant ce temps, le Royaume-Uni et la France travaillent à un plan de déploiement d'une force européenne en Ukraine, une fois un accord de paix conclu, afin de dissuader la Russie d'une nouvelle attaque. Ces deux pays espèrent en contrepartie de "solides garanties de sécurité" américaines. Donald Trump a assuré lundi que Vladimir Poutine accepterait ce scénario.
Une rencontre entre diplomates russes et américains est par ailleurs prévue pour la fin de la semaine, selon Moscou, après celle du 18 février en Arabie saoudite des ministres des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et Marco Rubio.
Avec AFP