Guerre Israël-Hamas : des frappes ont touché la bande de Gaza dans la nuit et la matinée

• Un week-end particulièrement meurtrier. Au total, le centre du territoire a aussi subi une cinquantaine de frappes successives. Au moins 70 personnes ont été tuées dans une frappe dimanche sur le camp de réfugiés d'al-Maghazi, selon le gouvernement du Hamas. Ce bilan n'a pas pu être confirmé de manière indépendante par l'AFP. Cette langue de terre surpeuplée est contrôlée depuis 2007 par le Hamas, organisation considérée comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne. 

• Plus de 15 soldats israéliens tués en trois jours. Côté israélien, plus d'une quinzaine de militaires sont morts ces trois derniers jours. Lundi matin, l'armée a annoncé la mort de deux nouveaux soldats, portant à 156 le nombre de ses pertes depuis que ses troupes opèrent au sol dans Gaza. "Nous payons un très lourd tribut à la guerre, mais nous n'avons pas d'autre choix que de continuer à combattre", a martelé dimanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. "Nous sommes confrontés à des monstres", a-t-il insisté dans son message de Noël, adressé aux Chrétiens du monde entier.

• Pas de festivités à Bethléem pour Noël. "Notre cœur, ce soir, est à Bethléem", a déclaré le pape François lors de la messe de Noël à Rome, en dénonçant la "logique perdante de la guerre". "Nous devons arrêter ces hostilités et tourner la page", a plaidé dimanche le patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa, venu célébrer Noël à Bethléem en Cisjordanie occupée avec un keffieh noir et blanc autour du cou. Dans cette ville qui a vu naître Jésus, selon la tradition chrétienne, les célébrations de Noël ont été largement annulées par la municipalité palestinienne et la tristesse domine.

La situation humanitaire catastrophique. Dans la bande de Gaza, la plupart des hôpitaux sont hors service. Dans les six prochaines semaines, l'ensemble de la population risque de subir un niveau élevé d'insécurité alimentaire, pouvant aller jusqu'à la famine, selon l'ONU. "La décimation du système de santé de Gaza est une tragédie", a déploré dimanche le chef de l'Organisation mondiale de la Santé Tedros Adhanom Ghebreyesus. Malgré le vote vendredi par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution réclamant l'acheminement "immédiat" et "à grande échelle" de l'aide humanitaire, celle-ci n'a pas connu d'augmentation significative. L'armée jordanienne a annoncé dimanche soir que ses forces aériennes avaient largué de l'aide à environ 800 personnes réfugiées dans l'église Saint-Porphyre, dans le nord de Gaza.