Intelligence artificielle : Stellantis et Mistral AI mettent au point un robot conversationnel d'aide aux conducteurs

L’objectif de cet accord entre Stellantis et Mistral AI, annoncé vendredi 7 février, est de réduire la durée de développement de ses modèles et d'assurer au client une technologie embarquée plus élaborée. Deux projets sont dans les tuyaux, l'un concerne des outils en appui aux collaborateurs qui conçoivent et fabriquent les véhicules – essentiellement les ingénieurs en amont de la chaîne –, et l'autre, l’informatique embarquée, à l’aide d’un robot conversationnel destiné aux conducteurs.

L’intelligence artificielle va surtout aider en amont de la conception de différents modèles. "Au lieu d’attendre des semaines pour des analyses, on peut faire cela en quelques minutes et prendre une décision dans la journée", explique Ned Curic, qui dirige la nouvelle division développement produit de Stellantais. Autrement dit, grâce à l’IA, un travail de modifications mécaniques simulé habituellement en plusieurs mois sur une voiture pourra être réalisé en une journée. Un gain énorme de productivité mais sans toucher à la matière grise, c’est-à-dire à l’emploi des ingénieurs, nécessaires aux mêmes postes. Seuls les temps d’action sont raccourcis et optimisés.

Des robots embarqués

Stellantis et Mistral AI mettent au point un robot conversationnel qui devrait être opérationnel à bord des véhicules entre la fin de cette année et début 2026. Ça sera un assistant permanent, actionnable à la voix. Plus besoin d’aller chercher dans la boîte à gants le manuel d’utilisation ou d’entretien de la voiture. Quelques paroles suffiront sous forme de question et le logiciel embarqué répondra à la demande. Si, par exemple, un voyant s’allume sur le tableau de bord, le conducteur interroge alors le volant et une voix de synthèse lui répond. On pourra enfin parler à sa voiture qui nous répondra intelligemment et toujours poliment.

Cet accord avec la start-up française n’est pas le premier pour Stellantis en termes de partenariats stratégiques. En effet, le constructeur automobile né en 2021 de la fusion entre le français PSA, l’italien Fiat et l’américain Chrysler, n’en est pas à son premier coup d’essai. Le groupe désormais franco-italo-américain a déjà signé avec Amazon pour les logiciels mutualisés dans la conception des véhicules. Le taïwanais Foxconn est aussi de la partie, jusqu’à BMW qui travaille avec Stellantis sur la voiture autonome.