La Ligue des champions nouvelle formule : une poule aux œufs d'or pour les clubs engagés

C'était l'une des promesses de l'UEFA pour changer la Ligue des champions. "Nous sommes convaincus que la formule choisie est harmonieuse, qu'elle améliorera l'équilibre des compétitions et assurera des recettes solides qui pourront être redistribuées", affirmait le président de l'UEFA, Aleksander Ceferin, dans un communiqué le 11 mai 2022. À l'aube du début de la nouvelle saison de la Ligue des champions, inédite dans son format, avec davantage de rencontres, franceinfo: sport fait le point sur les gains possibles pour les clubs. Paris, Monaco, Brest et Lille pourraient toucher d'importantes sommes.

Les compétitions européennes (Ligue des champions, Ligue Europa, Conference League et la Super Coupe) rapporteront un revenu brut de 4,4 milliards d'euros à l'UEFA, selon les chiffres de l'instance européenne du football. Tous les gains ne seront pas directement répartis entre les différents clubs. En effet, les clubs ne touchent que 75 % des profits, le reste étant réservé au fonds de solidarité de l'UEFA (pour les clubs ne disputant pas les compétitions européennes), au programme de développement du football européen et à différentes associations.

Au total, 3,317 milliards d'euros sont réservés aux clubs, dont 2,467 milliards d'euros pour ceux disputant la Ligue des champions (contre 2,032 milliards d'euros la saison précédente avec l'ancienne formule, soit une augmentation de plus de 21 %).

De 18,89 millions d'euros minium à 130 millions pour le vainqueur

Les 36 équipes en lice sont déjà assurées, avant même de jouer, de toucher au minimum les "droits d'entrée", soit 18,62 millions d'euros. Chaque résultat compte ensuite pour les bonus de performance. En phase de groupes, 2,1 millions d'euros sont versés par victoire, 700 000 euros par match nul. Des revenus sont ensuite attribués en fonction du classement final de la phase de groupes. Le dernier recevra 275 000 euros, tandis que le mieux classé percevra 36 millions d'euros.

En plus de ces gains, viennent s'ajouter ceux liés à la suite du parcours. En cas de qualification pour les barrages (équipes classées entre la 9e et la 24e place), l'UEFA versera un million d'euros par club, puis 11 millions pour une qualification en huitièmes de finale. Pour les huit clubs qualifiés directement en 8es après la phase de poules, ils toucheront deux millions d'euros. Un passage en quarts rapportera 12,5 millions, 15 millions pour les demi-finales et 18,5 millions pour la finale. Le vainqueur du trophée 2024-2025 touchera, en plus, 6,5 millions d'euros.

Plus de matchs, et donc plus de revenus

En tout, en cas de parcours parfait avec uniquement des victoires du début à la fin, l'équipe championne pourrait empocher un pactole de 116 millions d'euros (contre 85 millions la saison passée). À l'inverse, une équipe qui ne marquerait aucun point sur les huit matchs de poule est tout de même assurée de gagner 18,89 millions d'euros (droit d'entrée + "prime" à l'issue de la phase de poules). A ces revenus, il faut également ajouter ceux liés au "market pool", c'est-à-dire des sommes qui dépendent de la valeur du marché télévisuel national et des coefficients des clubs. 853 millions d'euros seront distribués aux clubs sur ce critère. Sans oublier les revenus générés par la billetterie dans les stades, avec pour chaque équipe, quatre matchs disputés à domicile (contre trois dans la précédente formule).

Avec un minimum de deux matchs supplémentaires en phase de groupes (huit matchs cette saison, contre six dans la précédente formule) et quatre au total pour les barragistes (ceux qualifiés entre la 9e et la 24e place devront jouer une sorte de seizième de finale), la nouvelle formule multiplie les rencontres, et donc les revenus. Mais les joueurs devront jouer davantage au sein d'une saison déjà chargée, avec des risques pour leur santé ont déjà alerté les syndicats.