Le meurtre d’un agent municipal, nouvelle illustration de l’ultraviolence qui gangrène Grenoble

Il était « éminemment respecté. C’était une figure connue de beaucoup de monde », a souligné Éric Piolle, le maire de Grenoble, dans un hommage à Lilian Dejean, agent municipal tué par balle dimanche 8 septembre. Cet homme aux yeux rieurs est devenu depuis ce week-end le nouveau visage de la violence qui frappe cette métropole de 450.000 habitants depuis plusieurs mois. Âgé de 49 ans, père de deux enfants, il a été abattu dimanche matin, alors qu’il tentait de s’interposer pour empêcher la fuite d’un homme, responsable d’un accident de la route. Un nouvel acte de violence, qui alourdit un climat de tensions bien vivace dans l’agglomération, marquée par les fusillades à répétition de l’été.