À Strasbourg et Bagnolet, deux visages de la musique contemporaine

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À Strasbourg, Eternal Dawn, d’Alexander Schubert, annoncé comme une réflexion sur le transhumanisme, n’offre qu’un très ennuyeux minimalisme new age. Thais BRETON

CRITIQUE - En Alsace, le Festival Musica mise sur le mélange des styles. En banlieue parisienne, le Festival Ensemble(s) défend les fondamentaux de la musique savante. Le plus novateur n’est pas celui que l’on croit.

Autrefois, le fait que le Festival Musica de Strasbourg et le Festival Ensemble(s) de Bagnolet aient lieu en même temps aurait été perçu comme un regrettable doublon. Aujourd’hui, ils représentent plutôt deux univers entre lesquels on ne voit plus de liens.

Dès qu’il a pris la direction de Musica en 2019, Stéphane Roth a affiché sa volonté de sortir de la musique dite « contemporaine », jugée obsolète, pour capter un air du temps favorable à l’hybridation. Aujourd’hui, il fait ce qu’il dit. L’affluence et la jeunesse du public lui donnent raison : voilà un festival qui marche. Mais qu’en est-il de l’esthétique ? Voir l’Opéra du Rhin assailli par de longues files d’attente pour In Dreams, concert construit autour des musiques de films de David Lynch, est impressionnant. Les pointures du rock qui s’y produisent, d’Anna Calvi à Conor O’Brien, avec le légendaire Tom Herbert à la basse, placent la barre haut. À la fin du compte on a assisté à un concert rock sans mise en perspective

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