«Il contrôlait et corrigeait mes réponses»: au code de la route, la fraude sans bornes

Réservé aux abonnés
Des élèves suivent des cours dans une auto-école et répondent à des questions-tests. Sébastien Soriana/Le Figaro

ENQUÊTE - La Sécurité routière prépare des mesures pour lutter contre la triche, qui a explosé depuis la privatisation des centres d’examen, en 2016.

Le constat est alarmant: depuis 2016, date à laquelle les épreuves du code de la route ont été prises en charge par des opérateurs privés, le nombre de fraudes à l’examen a explosé. Surveillants véreux, auto-écoles complices, «bons plans» qui s’échangent sur les réseaux sociaux… Les syndicats d’inspecteurs estiment que cette triche organisée concerne jusqu’à 40 % des attestations distribuées, soit quasiment un candidat sur deux qui aurait «acheté» son examen. Derrière ce chiffre, que la Sécurité routière juge toutefois surestimé, autant de conducteurs qui prendraient la route sans connaître la signification des panneaux de signalisation.

Roshan* fait partie de ces nombreux tricheurs. Le jeune homme, qui a obtenu un sans-faute à l’examen théorique, a pu compter sur l’aide d’un surveillant complice. «Il contrôlait mes réponses et si elles étaient fausses, il les corrigeait en écartant ma main et en répondant à ma place, a-t-il expliqué aux services d’une préfecture de la région parisienne…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 90% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous