Le maire de Mauléon, dans les Pyrénées-Atlantiques, retire le drapeau palestinien de la mairie, après des menaces de poursuites judiciaires par la préfecture

Le maire de Mauléon-Licharre Louis Labadot a retiré le drapeau palestinien hissé sur sa mairie des Pyrénées-Atlantiques, après avoir reçu un appel de la préfecture, rapporte, samedi 20 septembre, ICI Béarn Bigorre (ex-France Bleu).

 La préfecture des Pyrénées-Atlantiques lui a assuré avoir saisi le tribunal administratif pour "non-respect des principes républicains". Vendredi, le ministère de l'Intérieur a demandé aux préfets de s'opposer à la pose de drapeaux palestiniens sur des mairies et autres édifices publics lundi, jour de reconnaissance par la France d'un Etat de Palestine.

"C'est une atteinte à ma liberté de penser"

"J'ai coupé les deux ficelles ce matin et le drapeau est maintenant dans mon bureau", confie le maire Louis Labadot à ICI Béarn Bigorre. "C'est une atteinte à ma liberté de penser", dénonce-t-il. "Je ne comprends pas cette décision", dit-il. "Le drapeau israélien est resté pendant 27 jours au fronton de la mairie de Nice et personne n'a rien dit !", s'étonne l'élu. Toutefois, le maire de Mauléon-Licharre ne s'interdit pas de raccrocher le drapeau palestinien dans les prochains jours ou prochaines semaines.

De son côté, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques rappelle que le principe de neutralité du service public interdit de tels agissements. "Il s’oppose à ce que soient apposés sur les édifices publics des signes symbolisant la revendication d’opinions politiques, religieuses ou philosophiques", précise la préfecture. "Dans le cas d’espèce, la forte instrumentalisation politique de ce drapeau rend d’autant plus manifeste l’atteinte au principe de neutralité du service public", assure la préfecture.