Tour de France 2025 : Lenny Martinez maillot à pois, au nom du grand-père
"Je vise les étapes, et si le maillot à pois arrive, ce serait cool", disait Lenny Martinez lors de la présentation des coureurs à Lille. C’est donc cool ! Le Français, qui visait la victoire d’étape mais n’a pas pu suivre le rythme imposé par Ben Healy, termine la dixième étape du Tour de France avec la mythique tunique du meilleur grimpeur, lundi 14 juillet. Une belle façon de célébrer la fête nationale et de rendre hommage à son grand-père, Mariano, qui l’avait portée et remportée en 1978.
Le coureur de l’équipe Bahrain-Victorious avait ciblé cette arrivée au Mont-Dore comme un objectif. Il avait annoncé lors de la dernière étape du Dauphiné, remportée, qu’il ne viserait pas le classement général du Tour de France cette année, et sa défaillance lors de la première étape l’a rendu inoffensif pour les grands leaders. Alors en ce jour de fête nationale, le natif de Cannes avait un bon de sortie pour aller dans l’échappée. "Je n’étais pas sûr de moi pour la victoire d’étape, mais je ne voulais pas repartir sans rien", a-t-il confié à l’arrivée.
A l’avant, le jeune coureur de tout juste 22 ans s’est arraché sur les cinq premières ascensions pour passer en tête au sommet et prendre 25 points suffisants pour le maillot à pois. Puis il s'est offert le luxe de finir l'étape en tractant Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar, qu'il avait rattrapés, sur les 500 derniers mètres. "J’ai beaucoup souffert aujourd’hui", a-t-il affirmé, avant d’avoir une pensée pour son grand-père, Mariano. "Il l’a ramené à Paris, donc ça fait plaisir de l’avoir", a-t-il poursuivi, avec retenue.
"Ca donne envie de faire pareil"
Cette tunique familiale, Lenny Martinez avait pu l’admirer chez ses grands-parents, chez qui il déjeunait tous les midis lorsqu’il était au lycée. "Je me souviens qu’elle est en laine. Ça m'avait choqué, je me suis dit qu'il devait avoir chaud avec ! Je ne peux pas m'imaginer porter ça maintenant. Il la garde dans une armoire, avec d'autres anciens maillots suspendus à des cintres. J'étais jeune, je ne sais plus quel âge j'avais le jour où il me l'a montré. Mais ça donne envie de faire pareil !", déclarait-il dans un hors-série de L’Equipe sur le maillot à pois.
Désormais, le jeune Français connaît l’ampleur de la tâche qui l’attend. "Je vais essayer de l’emmener le plus loin possible. Avec Tadej (Pogacar) ça va être compliqué, mais je vais faire le maximum", assure-t-il. Quand Mariano Martinez avait porté le maillot à pois en 1978, il avait également remporté une étape cette année-là. Lenny ne rêve que de l’imiter.