Interdire la voiture place de la Concorde? Le projet d’Anne Hidalgo soulève bien des oppositions

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À trois mois de la fermeture totale de la place à la circulation pour procéder au montage des installations sportives des Jeux olympiques, la maire de Paris a déjà dû revoir ses ambitions à la baisse. MOHAMAD SALAHELDIN ABDELG ALSAYE/Anadolu via AFP

RÉCIT - Le 14 janvier, la maire de Paris a mis tout le monde en émoi en annonçant que la voiture serait bannie du bas des Champs-Élysées après les Jeux olympiques. Le préfet a déjà fait savoir qu’il interdirait la piétonnisation totale.

Dans son bureau du très sélect Automobile Club de France, au 6, place de la Concorde, le président Louis Desanges possède une collection de gravures et de dessins figurant la place. «Nous en achetons régulièrement en ventes publiques», explique-t-il. Il y aurait de quoi dresser une histoire de cette esplanade royale et iconique voulue par Louis XV. De quoi également opérer une rapide comparaison entre le passé et le présent.

Entre 1772, date de son achèvement, et aujourd’hui, le match est «plié» au profit du passé. Oublié, le subtil équilibre des espaces, mettant en valeur la rangée d’anciens hôtels particuliers dessinés par l’architecte Ange-Jacques Gabriel! Vendredi dernier, de curieuses installations curves en bois s’étendaient près des deux fontaines, ainsi que des barnums. Les pavés étaient disjoints, et sur les huit guérites représentant huit villes de France, seules deux, récemment restaurées, faisaient bonne figure. Des candélabres manquaient à l’appel. Au sol, des blocs de béton…

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