Conclave sur la réforme des retraites : la CFDT et la CFTC annoncent "l'échec" de la concertation
La fumée est restée noire. Le conclave sur les retraites s'est soldé par un "échec", a annoncé Yvan Ricordeau, négociateur de la CDFT, lundi 23 juin au soir à l'issue de la dernière réunion après quatre mois de concertation entre partenaires sociaux. La CFTC a confirmé à franceinfo l’échec de la concertation. "Pas d’accord, c’est dommage, mais le Medef [principale organisation patronale] n’a pas joué le jeu", estime Pascale Coton, la négociatrice de la CFTC.
"Le patronat a fermé la porte aux syndicats, notamment sur la proposition que les salariés les plus exposés à la pénibilité n'aient pas le même effort à faire que les autres", a également déclaré le négociateur de la CFDT. "La discussion s'arrête", a-t-il conclu. "Le problème qu'on a, c'est que le Medef ne regarde pas la réalité en face de la vie des travailleurs qui sont exposés à la pénibilité", a déploré Yvan Ricordeau.
"La mascarade est finie"
Ce "conclave" réunissait deux organisations patronales, Medef et CPME, et trois syndicats, CFDT, CFE-CGC et CFTC. L'idée de ce conclave, voulu par le Premier ministre François Bayrou, était principalement de tenter de rendre moins impopulaire la réforme des retraites Borne de 2023, qui porte progressivement de 62 à 64 ans le départ à la retraite. Tout en visant l'équilibre financier, alors qu'un déficit du système s'annonce à hauteur de 6,6 milliards d'euros en 2030.
Les réactions n'ont pas tardé à gauche. "Qui aurait pu prédire", a ironisé sur X la patronne des écologistes Marine Tondelier. "La mascarade est finie, a ajouté sur X Mathilde Panot. Comme nous l’avions prédit, rien n’en est sorti et la réforme macroniste des retraites reste : départ à 64 ans après 43 annuités." La cheffe de file des députés LFI a ensuite réitéré son appel à la "censure" du gouvernement Bayrou.