Aux Etats-Unis, les salariés de Boeing votent la grève à une écrasante majorité
Les salariés de Boeing de la région de Seattle, aux Etats-Unis, ont voté jeudi à une très large majorité en faveur d'une grève dès vendredi, rejetant la nouvelle convention proposée par l'avionneur américain en difficulté, a annoncé vendredi 13 septembre leur syndicat. "Nos membres se sont exprimés haut et fort ce soir", a affirmé Jon Holden, dont le syndicat qui représente environ 33 000 travailleurs dans le nord-ouest du Pacifique, avait initialement soutenu l'accord.
La grève entraînera la fermeture de deux grandes usines d'assemblage d'avions dans la région de Puget Sound. Elle va paralyser la production du 737, du 777 et du 767 cargo, dont les livraisons cumulent déjà les retards. Une situation d'autant plus problématique que l'avionneur encaisse la plus grosse partie du paiement (environ 60%) à la remise des avions.
Boeing se dit "engagé" dans les négociations
Le vote de jeudi marque un rejet décisif d'un accord qui, selon les travailleurs, était bien moins généreux que ne l'affirmaient les dirigeants de Boeing. Cette nouvelle convention, qui concerne les adhérents de l'IAM dans la région de Seattle, prévoyait une hausse salariale de 25% sur quatre ans ainsi qu'un engagement d'investissements dans la région.
Le groupe Boeing a déclaré être "engagé" dans des négociations en dépit du vote massif de ses salariés dans la région de Seattle en faveur d'une grève. "Nous restons déterminés à rétablir nos relations avec nos employés et le syndicat, et nous sommes prêts à retourner à la table des négociations pour parvenir à un nouvel accord", a déclaré Boeing dans un communiqué jeudi soir.