Il ne faut pas toujours se fier aux apparences. Ni aux grandes déclarations péremptoires assénées devant les caméras. Derrière la violence des attaques qui fusent, depuis lundi matin, entre les différents camps, les retrouvailles dans les couloirs du Palais Bourbon sont parfois bien plus chaleureuses. Il n’y a qu’à voir ces deux députés, l’un, macroniste de la première heure, et l’autre, écologiste convaincue, se tomber dans les bras, pris d’émotion et de soulagement, dans ce que l’on appelle le « périmètre sacré » de l’Assemblée. Ou encore, d’écouter, d’une oreille indiscrète, ces deux élus socialiste et Renaissance, qui ne s’étaient jamais adressé la parole auparavant, discuter amicalement d’un « accord » pour la présidence de la commission des finances, dans la cour d’honneur de la Chambre basse.
Après ces législatives anticipées, qui ont vu, plus que jamais, la classe politique française se déchirer dans une campagne express, le retour des députés à l’Assemblée se fait - pour l’instant…