Dans une note datée de mercredi et consultée par l'AFP, les services de renseignement alertent le gouvernement sur les risques de débordement de la colère des agriculteurs. Ils considèrent que «plus les jours passent, plus les risques de dérapage s'accentuent». Les «syndicats risquent d'être débordés si l'attente est trop longue», soulignent-ils.
Les services estiment que «des mesures immédiates pourraient calmer les esprits les moins échauffés, en particulier l'abandon de la hausse du gazole non routier». Ils citent aussi une «indemnisation totale des frais liés à la maladie hémorragique épizootique», «une simplification pour toucher les indemnisations liées aux phénomènes climatiques» et «une sanctuarisation des prix avec un Egalim (États généraux de l'alimentation, NDLR) coercitif».
Ils notent que «dans de nombreuses actions, la part des non-syndiqués est importante», en ajoutant que ces derniers «ne sont pas tenus de répondre favorablement aux consignes» syndicales.
«L'attente constitue clairement un facteur de désordre qui pourrait conduire à des actions tous azimuts», poursuivent les renseignements pour qui «les risques de trouble à l'ordre public sont réels».