Au procès du RN, les «soucis de mémoire» de l’ancien combattant et les hésitations du «gorille»
Fernand Le Rachinel et Thierry Légier se sont faits tout seuls. Le second était, officiellement, l'attaché parlementaire du premier. Après s'être débarrassé des dernières salves juridiques de la défense, le tribunal a commencé, lundi, à examiner le fond du dossier à travers les cas de ces deux prévenus.
M. Le Rachinel a 82 ans. Défendu par Me Robert Apéry, Il affirme avoir «quelques soucis de mémoire», mais sa tête fonctionne encore très bien et son langage est des plus châtiés. Apprenti à 14 ans, combattant en Algérie, fondateur d'une trentaine de société, un titre de Meilleur ouvrier de France catégorie imprimerie qui lui vaut – décret signé à l'époque par un ministre délégué nommé Jean-Luc Melenchon – une équivalence de bac+3, conseiller général, ancien président du tribunal de commerce de Saint Lô (Manche)… Ce notable du Cotentin accède à la sollicitation de Jean-Marie Le Pen, «lui aussi ancien d'Algérie» rencontré en 1979, et se retrouve pour la première fois député européen FN entre…