Correspondant à Jérusalem
Faute de combler le vide engendré par la destruction des structures militaires et administratives du Hamas, Israël laisse l’anarchie s’installer dans la bande de Gaza. Dans ce chaos propice au vol et à la violence règne la loi du plus fort. Là où la population ne parvient pas à se faire justice elle-même, prospèrent des gangs plus ou moins structurés. Les voleurs sont de plus en plus déterminés. À condition de se faire payer, ils peuvent accepter de devenir les gardiens des convois humanitaires: dans ce territoire menacé par la famine, la nourriture fait l’objet de toutes les convoitises.
Plusieurs témoins, Palestiniens évacués ou employés d’organisations humanitaires ayant pu se rendre à Rafah, ont constaté la violence des attaques contre les convois humanitaires entrants ou circulant dans la bande de Gaza. Un humanitaire, qui vient de passer une dizaine de jours près de Rafah, raconte que sa voiture blindée, à peine franchi les contrôles, a été attaquée par la…