Football : dribbleur, ascension rapide, racines... Qui est Igor Paixao, la nouvelle recrue brésilienne de l'Olympique de Marseille ?

Un 26e Brésilien à Marseille. Igor Paixao a signé, vendredi à l'Olympique de Marseille. Il quitte ainsi le Feyenoord Rotterdam, avec qui il a remporté trois trophées - un championnat, une coupe et une supercoupe des Pays-Bas. Franceinfo : sport résume pour vous les trois choses à savoir sur ce Brésilien.

Un dribbleur décisif à l'ascension rapide

Igor Paixao, c'est d'abord un droitier qui joue principalement sur le côté gauche, ce qui lui permet de rentrer dans l'axe avec son pied fort. En à peine trois ans, il a changé de dimension aux Pays-Bas. L'attaquant brésilien est monté en régime au Feyenoord Rotterdam, qu'il a rejoint en août 2022. Après une première saison faite d'entrées en jeu (17 titularisations pour 20 entrées en jeu) sous la férule d'Arne Slot, désormais à la tête de Liverpool, Igor Paixao est devenu un titulaire indiscutable : seulement trois matchs ratés en tout et pour tout en 2023-2024, autant la saison passée pour un total de respectivement 45 et 47 matchs. "Igor a tout ce qu'on recherche chez un joueur, mais surtout, il a énormément de talent et il est excellent depuis bien plus longtemps que simplement cette saison", avait assuré son entraîneur au Feyenoord, Robin Van Persie, en février.

En lice pour remporter le titre de meilleur joueur de la saison dernière d'Eredivisie - le championnat néerlandais - grâce à ses 16 buts et 14 passes décisives, il s'est aussi illustré en Ligue des champions, notamment face à l'AC Milan en barrage aller de la phase à élimination directe, où il a été élu homme du match grâce à son but, l'unique de la rencontre. 

Oublié chez les jeunes, dans le viseur de Carlo Ancelotti

Jamais appelé pour l'instant en équipe du Brésil, Igor Paixao est aussi passé sous les radars des équipes de jeunes. Le Brésilien ne compte effectivement qu'une sélection en U23 - face au Maroc en match amical, en 2023 -. Une convocation arrivée tardivement, alors qu'Igor Paixao venait d'avoir 23 ans.

Cependant, le Brésilien, 25 ans désormais, a déjà été présélectionné par l'ancien sélectionneur auriverde, Dorival, en mars 2025, sans pour autant être convoqué pour l'un des matchs contre l'Argentine ou la Colombie. Carlo Ancelotti, le nouveau sélectionneur, l'a aussi préconvoqué, en mai, sans le retenir. "C'est ce qui me motive. Je veux aussi toujours jouer un meilleur football, et je n'abandonnerai pas le moment venu, afin d'être prêt et d'apporter de la joie au pays et à ma famille", a assuré à Rede Amazônica le Brésilien après sa non-sélection.

Natif d'une communauté issue des descendants d'esclaves

Igor Paixao tient à ses racines. Né à Macapá, la capitale de l'état d'Amapa, situé au nord-est du Brésil et qui a un bout de frontière avec la Guyane française, le nouvel attaquant de Marseille est d'origine quilombola. Cette communauté est formée de descendants d'esclaves en fuite pendant la période de l'esclavage au Brésil, qui a duré jusqu'en 1888. Formé au club local jusqu'à ses 14 ans, le Brésilien a poursuivi son parcours à l'autre bout du pays, à Coritiba, situé au sud du Brésil. 

Loin de ses habitudes, l'attaquant a pu compter sur sa famille, qui a décidé de le suivre pendant toute sa formation. "Mon père a tout laissé là-bas pour réaliser mon rêve. Ma famille m'a toujours soutenu", a-t-il dit. Il se voit finir sa carrière au pays, en jouant à Flamengo - club situé à Rio de Janeiro que supportent ses proches - puis revenir à Coritiba. 

Le Brésilien revient d'ailleurs souvent là où il a grandi, pour "témoigner son affection aux habitants de cette région" malgré son départ pour l'Europe, révèle un article de Globo"Je pense que tout ce que j'ai fait à l'étranger aide [...] à donner de la visibilité à notre État. [...] Je pense que cela ouvrira de nouvelles portes à notre communauté quilombola. Pas seulement à la communauté quilombola, mais à l'état d'Amapa", a-t-il assuré dans une interview accordée à la chaîne télévisée Rede Amazônica