Une perte chiffrée à 260 millions d’euros : pourquoi les pharmaciens sont en colère contre le gouvernement
La situation risque d’être tendue dans les pharmacies à la rentrée. Les syndicats de pharmaciens agitent la menace d’une journée de fermeture de leurs officines le 18 septembre, puis d’une fermeture tous les samedis, à compter du 27 septembre. Depuis début juillet, les pharmacies de garde sont déjà en grève et n’appliquent pas le tiers payant conventionnel pendant les réquisitions imposées par les préfets pour assurer ces gardes. En cause, une décision du gouvernement visant à raboter les remises sur les médicaments génériques, dans le cadre du plan d’économies pour redresser les comptes du pays. Les deux parties doivent se rencontrer ce mercredi 23 juillet au ministère de la Santé pour tenter de trouver un compromis.
Concrètement, l’exécutif souhaite abaisser le plafond des remises commerciales accordées aux pharmaciens lorsqu’ils achètent des médicaments génériques aux laboratoires, de 40 à 30%. Ces médicaments contiennent les mêmes principes actifs que les médicaments d’origine, les princeps ; seuls les excipients sont différents. S’ils agissent de la même manière, les génériques sont vendus moins cher dans les officines que ceux sous brevets. Ils sont ainsi moins onéreux également pour l’Assurance-maladie, qui règle des remboursements moins importants aux consommateurs.
Dans cette logique, le gouvernement a poussé les pharmaciens à délivrer davantage de médicaments génériques…