Affaire Joël Guerriau : Sandrine Josso a «cru mourir», veut «sensibiliser» au «fléau» de la soumission chimique
Son récit n’avait pas encore été porté publiquement. Près d’une semaine après s’être sentie mal au domicile parisien du sénateur Joël Guerriau, un malaise qui faisait suite à la prise d’un verre dans la nuit de mardi à mercredi, la députée MoDem a pris la parole ce lundi soir sur France 5. Alors que l’homme politique de 66 ans, soupçonné d’avoir drogué sa collègue parlementaire en vue d’une agression sexuelle, a été mis en examen vendredi soir, Sandrine Josso est revenue sur les détails de cette soirée trouble.
Si elle «ne sait pas ce qui est arrivé» au sénateur, qui «n’était pas dans un état normal», la parlementaire estime avoir «cru mourir parce qu’elle pensait qu’il allait abuser d’elle». Elle considère également avoir «juste eu un instinct de survie nécessaire» et affirme subir depuis un «stress post-traumatique». Lors de son passage à l’hôpital dans la foulée de cette soirée, les médecins lui auraient signalé voir très régulièrement des cas comme elle. Des cas de soumission chimique. Face à ce «fléau», l’élue Modem entend «sensibiliser» les Français. «On peut tous subir ce que j'ai subi», a-t-elle plastronné.
Larcher demande une «mise en retrait»
Son intervention médiatique s’est déroulée deux jours après la suspension du sénateur par son parti politique Horizons, le mouvement d’Édouard Philippe, puis par son groupe parlementaire. Les deux structures ont d’ailleurs ouvert des procédures disciplinaires, qui peuvent aboutir à son exclusion. Lundi, c’est le président de la Chambre haute Gérard Larcher qui a demandé à Joël Guerriau de «se mettre en retrait de toutes ses activités liées à son mandat (...) le temps que la justice et les services de police puissent éclaircir les faits».