La lassitude de la guerre s'installe chez les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

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La lassitude de la guerre s'installe chez les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

Une manifestation dans les rues de Kiev, le 18 novembre, pour dénoncer la corruption et appeler à un meilleur financement des forces armées ukrainiennes. SOPA Images / Oleksii Chumachenko / SOPA Image

REPORTAGE - Les manifestations se multiplient à Kiev, pour dénoncer la gabegie, mais sans jamais évoquer un possible compromis avec la Russie.

  • Envoyé spécial à Kiev

Un samedi à 10 heures, la neige fond dès qu'elle se pose et le vent frigorifie tout ce qu'elle infiltre. Bravant le temps, des manifestants se tiennent sur les marches de l'administration de la ville de Kiev. Les protestataires sont jeunes – des étudiants voire des adolescents. Ils sont « 300 manifestants aujourd'hui », indique Ivana, une membre de l'ONG ukrainienne Centre pour les libertés civiles. « Il est arrivé qu'ils soient plus de 800 », ajoute-t-elle. Ivana « monitore » ces manifestations depuis leur commencement treize semaines auparavant à Kiev et dans d'autres villes. La foule des manifestants est plus conséquente qu'il n'y paraît alors que la loi martiale proscrit tout rassemblement sur la voie publique. Les autorités ukrainiennes laissent faire ; la manifestation a été déclarée et la « police du dialogue », des policiers chargés de désamorcer les tensions, est forcée de constater le calme de l'assemblée.

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