Le siège de l'ONU, un lieu emblématique de débats entre dirigeants politiques

L'Assemblée générale de l'ONU, ouvre mardi 9 septembre sa 80e session au siège des Nations unies à New York, aux Etats-Unis. Sur la table, plusieurs sujets importants, parmi eux, la conférence qui verra plusieurs pays, dont la France, reconnaître l'Etat de Palestine. L'occasion de plonger dans l'enceinte de cet organe décisionnel et représentatif des Nations Unies : le siège de l'ONU. Doté d'une immense salle au plafond de 23 mètres de haut et d'une capacité d'accueil de 1800 personnes, ce bâtiment emblématique a malgré tout, une décoration assez sobre, agrémenter seulement de quelques meubles et œuvres d'art offertes par des États membres. Parmi elles, deux grandes peintures murales, conçues par l'artiste français Fernand Léger, dotées de surnoms originaux : Bugs Bunny et Œufs brouillés, donnés en 1952 par le président américain Harry S. Truman.

C'est au sein de ce siège, que chaque année, les dirigeants du monde entier s'expriment derrière un pupitre, avec en arrière-plan, un marbre de couleur verte, emblématique du lieu. Marbre dont est fait le bureau du président de l'Assemblée générale et du secrétaire général de l'ONU. EN 2012, c'est ce marbre qu'avait critiqué Donald Trump, alors qu'il n'était pas encore président des Etats-Unis, en le jugeant "de bon marché".

Une enceinte qui abrite 80 années d'histoire de discours

D'après le règlement de l'Assemblée, chaque interlocuteur dispose de 15 minutes pour s'exprimer, afin que les séances ne s'éternisent pas. Une règle rarement respectée, notamment le 26 septembre 1960, lorsque Fidel Castro, leader de la révolution cubaine, prononce, son discours en quatre heures et vingt-neuf minutes, le plus long discours à ce jour lors d'une Assemblée Générale de l'ONU. Lors de la même session, les murs se souviennent du russe Nikita Khrouchtchev tapant du poing sur la table, face à un discours critiquant la main mise de Moscou sur les pays de l'est. En 2009, à l'occasion de la 64e session de l'Assemblée Générale de l'ONU, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi s'exprime pour dénoncer les grandes puissances, le Conseil de sécurité de l'ONU et la Cour pénale internationale.

Ce ne sont pas les seuls faits d'histoire dont le siège de l'Organisation de Nations Unis a été témoin. En 1988, Yasser Arafat, ancien chef de l'OLP, Organisation de libération de la Palestine, avait vu son visa refusé par les Etats-Unis. Les débats ont alors été délocalisés à Genève par Assemblée de l'ONU pour permettre au dirigeant de s'exprimer. L'histoire se répétera-t-elle cette année alors que Washington a refusé d'accorder un visa au président de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas. À l’exception du Luxembourg qui a évoqué l'idée, cette option n'a pas encore été mise sur la table.