Guerre en Ukraine : pour faire la paix, "il faut impliquer toutes les parties", selon le communiqué final du sommet organisé en Suisse
"Nous pensons que parvenir à la paix nécessite la participation et le dialogue entre toutes les parties." Les pays participant au premier sommet sur la paix en Ukraine, qui se tient en Suisse sans la Russie, appellent "à impliquer toutes les parties" au conflit pour faire cesser les hostilités, selon le communiqué final publié dimanche 16 juin.
Le texte en anglais, soutenu par près de 80 pays sur la centaine participant à ce sommet, réaffirme aussi "les principes de souveraineté, d'indépendance et d'intégrité territoriale de tous les Etats, y compris l'Ukraine". Les pays signataires estiment que "la charte des Nations unies, qui inclut les principes de respect pour l'intégrité territoriale et la souveraineté de tous les Etats, peut et va servir de base à l'atteinte d'une paix totale, juste, durable en Ukraine".
Appel à la protection des installations nucléaires
Ces pays assurent donc avoir "décidé de prendre des mesures concrètes à l'avenir" dans plusieurs domaines. Parmi eux, la protection des sites nucléaires ukrainiens et le refus de "toute menace d'utilisation d'armes nucléaires", la "circulation libre, pleine et sûre" des marchandises alimentaires dans les mers Noire et d'Azov et le refus des attaques sur les infrastructures marchandes et civiles sur ces routes. Le communiqué appelle également à la libération de "tous les prisonniers de guerre" des deux camps, et au retour en Ukraine de "tous les enfants ukrainiens déportés et déplacés illégalement" ainsi que de "tous les civils ukrainiens détenus illégalement".
L'absence de la Russie, qui n'a eu de cesse de dénigrer la réunion et qui n'a par conséquent pas été invitée par les hôtes suisses, a été déplorée par plusieurs des participants à ce sommet, notamment l'Arabie Saoudite ou encore le Kenya. Avant le sommet, le président russe Vladimir Poutine avait déclaré qu'il négocierait avec l'Ukraine si le pays retirait ses troupes dans les régions dont la Russie revendique l'annexion depuis 2022, entre autres conditions – aussitôt rejetées par Kiev.