Six nations 2025 : la Coupe du monde en vue, les Françaises ambitieuses, le traditionnel Crunch pour terminer... Ce qu'il faut savoir du Tournoi
Une semaine après le sacre du XV de France, le Tournoi des six nations se poursuit. L'édition féminine démarre les 22 et 23 mars, avec un premier déplacement en Irlande pour les Bleues de Gaëlle Mignot et David Ortiz. L'équipe de France, qui n'a plus remporté la compétition depuis 2018, vise un titre, mais aussi une bonne préparation à la Coupe du monde, qui débutera le 22 août. Elle se déplacera trois fois, et évoluera devant son public à La Rochelle et Brive.
Avec du sang neuf, la France regarde vers la Coupe du monde
Déjà qualifiées pour le rendez-vous mondial de septembre grâce à leur 3e place décrochée lors de l'édition précédente en Nouvelle-Zélande, les Bleues doivent vite digérer leurs résultats mitigés de l'automne. Avec deux larges défaites face au Canada (46-24) et la Nouvelle-Zélande (39-14), elles avaient terminé cinquièmes sur six du Women's XV1, tournoi qui rassemble les meilleures équipes mondiales.
Six mois plus tard, elles abordent le Tournoi des six nations avec l'objectif de victoire finale, mais aussi de faire le plein de confiance avant le Mondial (22 août-27 septembre). "Nos objectifs sont très clairs : gagner chaque match, assure la capitaine Manae Feleu, sur le site de la FFR. C’est une compétition qu’on prend très au sérieux, à la fois parce qu’on veut le gagner, mais aussi parce que c’est une opportunité idéale pour peaufiner notre jeu, renforcer nos automatismes, continuer à construire notre collectif [...] et pour ajuster ce qui doit l'être avant la grande échéance mondiale." Sa petite soeur, Teani, avoue que "toutes les joueuses qui sont dans le groupe élargi ont la Coupe du monde dans le coin de la tête".
Pour aborder ce rendez-vous, les Bleues vont pouvoir compter sur un groupe qui allie expérience et jeunesse, avec douze joueuses de moins de 23 ans, et du sang neuf, à l'image de la Grenobloise Taina Maka (20 ans), qui pourrait connaître sa première sélection au cours de ce Tournoi. Un an et demi après sa dernière sélection, la demie d'ouverture de l'UBB Carla Arbez fait son retour dans le groupe, tout comme sa coéquipière Montserrat Amédée, qui s'était concentrée sur l'équipe de France à 7 ces dernières années.
Des Anglaises archi-favorites
Comme ces dernières années, elles s'avanceront comme grandes favorites. Victorieuses des six dernières éditions, les Red Roses visent une septième victoire de rang, une série qu'elles ont déjà réalisée entre 2006 et 2012. Les Anglaises, menées par leur nouvelle capitaine Zoe Aldcroft, pourront continuer de s'appuyer sur leur supériorité physique et leur impressionnante profondeur de banc. Celui-ci permet de faire jouer une forte concurrence dans le groupe et de faire "évoluer le jeu", selon les mots du sélectionneur John Mitchell avant le début de la compétition.
De l'autre côté de la Manche, leur Tournoi sera particulièrement scruté, à quelques mois d'une Coupe du monde à domicile où elles espèrent enfin s'imposer, après deux finales perdues. Le Crunch, programmé lors de la dernière journée à Twickenham, lieu de la finale du Mondial en septembre, devrait servir de juge de paix et offrir aux Bleues une occasion de mesurer leur niveau face à la première nation au classement World Rugby.
L'Irlande pour confirmer, l'Ecosse pour s'affirmer
Derrière l'Angleterre et la France, la hiérarchie est un peu plus floue. L'Irlande vise une confirmation de ses bonnes performances récentes. Les Irlandaises avaient terminé troisièmes du Tournoi 2024 et avaient marqué leur coup d'avance sur les autres nations britanniques (victoire 36-5 face au pays de Galles et 15-12 face à l'Ecosse). Avant de terminer l'année par un retentissant succès face à la Nouvelle-Zélande dans le WXV1.
Auteure de deux victoires en 2024, la sélection écossaise espère connaître la même réussite, voire concurrencer l'Irlande pour la place de "best of the rest". En ce sens, le match de la dernière journée entre Ecossaises et Irlandaises, à Edimbourg, pourrait valoir le détour.
Capable de coups d'éclat, l'Italie pourrait aussi tirer son épingle du jeu, surtout avec trois réceptions, si elle arrive à trouver un peu de régularité. La tâche semble en revanche plus compliquée pour les joueuses du XV du Poireau, dernières en 2024, alors que le rugby gallois reste enfoncé dans la crise.
Le carton rouge allégé introduit
Comme dans le Tournoi masculin, le Tournoi féminin va connaître quelques nouvelles règles introduites pour cette édition, au premier plan desquelles le carton rouge allégé. Ce dernier permet à une équipe dont un joueur a été sanctionné d'un carton rouge et exclu de faire rentrer un autre joueur, au bout de 20 minutes. L'idée est de conserver la sanction sur le joueur fautif, mais de ne pas punir toute l'équipe. Son utilisation a fait débat pendant le Tournoi masculin, notamment lors du match entre le pays de Galles et l'Irlande.
Parmi les autres règles mises en place, on trouvera la limite de temps de 60 secondes pour les buteurs pour taper les transformations, et de 30 secondes pour former les mêlées et les touches, dans le but de favoriser le temps de jeu effectif. La protection renforcée de la demie de mêlée, notamment dans les rucks, est également mise en place.
Le programme du XV de France :
Irlande - France : samedi 22 mars à 14 heures à Belfast
France - Ecosse : samedi 29 mars à 14 heures à La Rochelle
France - Pays de galles : samedi 12 avril à 13h45 à Brive-la-Gaillarde
Italie - France : samedi 19 avril à 14 heures à Parme
Angleterre - France : samedi 26 avril à 17h45 à Londres
Tous les matchs de l'équipe de France seront diffusés sur France 2 et la plateforme france.tv. Les autres rencontres seront en exclusivité sur france.tv.