Les cartes sont rebattues, et la partie pourrait être perdue d’avance pour les macronistes. Adoptée de justesse à la faveur d’un recours à l’article 49.3 en mars 2023, la très contestée réforme des retraites devrait faire son retour à l’Assemblée nationale cet automne. Le Rassemblement national l’a annoncé : il proposera son abrogation le 31 octobre prochain, dans le cadre de sa « niche » parlementaire - qui lui permet de fixer l’ordre du jour. De quoi donner des sueurs froides aux troupes présidentielles et aux Républicains, hostiles à un quelconque retour en arrière. Issu des rangs de la droite LR, le nouveau premier ministre, Michel Barnier, a d’ailleurs dit vouloir « ouvrir le débat sur une amélioration » du texte, mais il a rapidement assuré qu’il ne souhaitait pas « tout remettre en cause ».
C’est peut-être sans compter sur la nouvelle donne dans l’Hémicycle, où la réalité risque de s’imposer à lui. Car si…