Le Royaume-Uni se dit finalement prêt à "examiner des propositions" pour un rapprochement douanier avec l'Union européenne
Un premier pas vers Bruxelles ? Le gouvernement travailliste du Royaume-Uni, qui avait rejeté dans la semaine une suggestion d'accord douanier avec des Etats membres de l'Union europénne, s'est dit dimanche 26 janvier prêt à "examiner des propositions". Une façon d'ouvrir timidement la porte à un rapprochement commercial post-Brexit.
Depuis son arrivée au pouvoir il y a six mois, le chef du gouvernement travailliste Keir Starmer n'a eu de cesse de tenter de réchauffer les relations avec l'UE après des années de tensions entre Bruxelles et les gouvernements conservateurs, mais sans revenir sur le divorce, ni rejoindre le marché unique. La rupture a compliqué les échanges avec l'UE, qui reste le principal partenaire commercial du Royaume-Uni, malgré un accord de libre-échange.
"Nous sommes absolument ravis d'examiner ces différentes propositions"
Le commissaire européen au Commerce, Maroš Šefčovič, avait déclaré en début de semaine à la BBC que l'UE était prête à "envisager" d'intégrer le Royaume-Uni à cet accord douanier. Ce dernier regroupe certains pays membres, des États méditerranéens et des pays des Balkans. Le Royaume-Uni "n'a aucun projet de rejoindre" un tel accord, avait rétorqué jeudi le ministre des Relations post-Brexit avec l'UE, Nick Thomas-Symonds.
Dimanche sur la chaine Sky News, la ministre des Finances Rachel Reeves, l'un des principaux visages de l'exécutif, a nuancé les propos de son collègue. "Il était très intéressant de voir Maroš Šefčovič suggérer cette semaine que la Grande-Bretagne pourrait être la bienvenue dans ce cadre douanier", a d'abord déclaré la chancelière de l'Échiquier. "Nous sommes absolument ravis d'examiner ces différentes propositions", a-t-elle ajouté, sans s'avancer davantage.