François Bayrou a indiqué mercredi à l'AFP qu'il n'entrerait pas au gouvernement, en l'absence «d'accord profond sur la politique à suivre», alors que son nom circulait notamment pour le portefeuille de l'Éducation nationale depuis sa relaxe dans l'affaire des assistants parlementaires du MoDem.
«Il y avait deux domaines qui me paraissaient mériter un engagement plein: le ministère de l'Éducation, qui connaît aujourd'hui une crise de confiance qui vient de loin et que je croyais que l'on pouvait corriger. Mais de nombreuses discussions m'ont fait conclure à une différence d'approche sur la méthode à suivre qui me parait rédhibitoire», a déclaré M. Bayrou. «Le deuxième sujet, c'est le gouffre qui s'est creusé entre la province et Paris, toutes les crises de l'aménagement du territoire et la distance désormais de plus en plus grande entre les citoyens et l'action publique. Nous n'avons pas pu trouver un accord sur ces deux points», a poursuivi le président du MoDem, qui dit avoir par ailleurs décliné le ministère des Armées.
La composition finale du gouvernement de Gabriel Attal, attendue depuis plusieurs jours, sera désormais «plutôt» annoncée jeudi, avaient indiqué mercredi plusieurs sources au sein de l'exécutif. D'abord promise autour du 20 janvier, la liste de la quinzaine de personnalités appelées à prêter main forte aux 14 ministres déjà nommés le 11 janvier était finalement escomptée lundi, puis mardi.